Au nom de chaque enfant en vie aujourd’hui grâce aux vaccins au Sénégal.
Lettre de gratitude de la Représentante de l’UNICEF au Sénégal, Silvia Danailov, à
l’occasion de la célébration de la Semaine Mondiale de la Vaccination.
James Philipps. C’est le nom du petit garçon qui, en 1796, à 8 ans seulement, a reçu le premier vaccin moderne mis au point par Edward Jenner.
Ce vaccin l’a protégé contre la variole. Il a pu voir le jour grâce aux siècles d’innovations héritées des médecins d’Afrique du Nord, des grands-mères de Constantinople et des médecins de la dynastie Ming en Chine, qui étaient tous à la recherche de moyens pour protéger les générations suivantes contre la maladie et la mort prématurée.
Cette quête, je la connais bien. J'ai le bonheur et le privilège de travailler pour l’UNICEF, le plus grand fournisseur de vaccins au monde, et de dédier mon quotidien au service des enfants. Au cours des 75 ans de notre existence, l'UNICEF a vacciné 45 % des enfants de la planète. Or, il fut un temps où, moi aussi, j’ai été enfant et, comme la plupart des enfants pour lesquels nous travaillons, je dois sans doute ma vie aux vaccins. J’ai donc eu envie d’écrire cette lettre de gratitude, avec le concours de tous les membres de l’UNICEF, au nom de chaque enfant en vie aujourd’hui grâce aux vaccins.
Il nous semblait important de dire MERCI.
Merci au Gouvernement du Sénégal, qui très tôt, a compris l'impérieuse nécessité d'encourager et de mettre en place des programmes de vaccination, pour qu'au Sénégal, chaque enfant soit protégé. Bien entendu, ce sont des milliers de femmes et d'hommes, personnels soignants, qui s'emploient au quotidien partout sur l'étendue du territoire national, pour que nos enfants soient protégés. Jaa ngeen jëf !
Je ne peux m'empêcher de m'émerveiller devant le courage de celles et ceux qui au quotidien, sont sur le front pour atteindre chaque enfant. Cette lettre de gratitude rend hommage à ces agents communautaires qui travaillent sans relâche pour surmonter l'hésitation enracinée contre la vaccination dans sa communauté, afin que la science puisse l'emporter sur la superstition.
Je m’adresse aussi à ces jeunes volontaires qui ont trouvé de nouvelles façons ingénieuses de briser les mythes et pris l'initiative de faire comprendre à leur communauté l'importance de la vaccination pour les protéger de la pandémie et d’autres maladies évitables par la vaccination, comme la polio. Ils ont prouvé une fois de plus que les jeunes peuvent devenir les précurseurs d'un nouvel éveil.
Cette lettre rend aussi hommage au personnel soignant qui ont transcendé leur devoir, atteignant des terrains jusque-là inaccessibles et lointains avec l'esprit de ne laisser personne de côté.
J’adresse cette lettre de gratitude aux autorités, aux partenaires de développement, aux communautés et aux familles, à celles et ceux qui prennent à cœur les soins de santé, car nous ne serions pas là où nous en sommes aujourd’hui, et nous ne pourrions aller encore plus loin demain, si vous n'aviez pas investi en faveur des soins de santé universels.
Au Sénégal, environ neuf enfants sur dix sont vaccinés pour tous les principaux antigènes de routine. Il nous reste donc un dernier enfant à atteindre. La pandémie a obligé le pays à réorganiser ses systèmes de vaccination contre la COVID-19, en investissant du temps et des ressources qui nous aideront à renforcer également la vaccination de routine et à atteindre tous les enfants sous-vaccinés ou ceux et celles qui n'ont jamais été vaccinés.
Le pays dispose désormais de capacités plus élevées et de meilleurs systèmes en place pour atteindre de grandes populations en peu de temps, même dans les zones reculées, a développé une nouvelle expertise en matière de communication des risques et d'engagement communautaire pour fournir des informations, répondre aux hésitations et stimuler la demande de vaccins. Il s'agit d'un capital précieux sur lequel bâtir et protéger tous les enfants du pays contre les maladies et les décès évitables.
Le voyage n'est pas terminé, les systèmes sont encore loin d'être adéquats pour atteindre chaque enfant et réaliser tous ses droits, mais cette vitesse d'innovation peut être la base d'un bond en avant considérable. Alors que nous célébrons la Semaine Mondiale de la Vaccination, nous devons conserver tout ce que nous avons appris et tirer le meilleur parti des solutions qui ont transformé nos vies au cours des deux dernières années.
Enfin, il ne me reste plus qu’une personne à remercier : vous ! Je vous adresse cette lettre de gratitude, parce que, si vous vous êtes déjà fait vacciner ou si vous avez fait vacciner votre enfant, vous faites partie des maillons de cette chaîne qui contribue à tous nous protéger. Vous êtes la preuve vivante de ce que peut accomplir l’humanité à force de dévouement, de coopération et d’amour. De ma part et de la part de tous les membres de l’UNICEF au Sénégal et de chaque enfant en vie grâce aux vaccins, merci.
Merci. Merci. Merci.
Bâtissons un monde dans lequel une #LongueViePourTous est une réalité
Silvia DANAILOV
Représentante de l’UNICEF au Sénégal