Le Ministère de l’Environnement, l’UE et la FAO ont lancé le Projet RIPOSTES/«Dooleel Aalam» au Sénégal
28 novembre 2022
Le Ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, (MEDDTE), l’Union européenne (UE) et l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont lancé officiellement, ce 24 novembre 2022 à Ndiob (Fatick), le projet de Résilience et de reforestation intensive pour la sauvegarde des Territoires et des écosystèmes au Sénégal, dénommé (RIPOSTES/«Dooleel Aalam»).
Le projet RIPOSTES est placé sous le portage politique du MEEDTE à travers l’Agence Sénégalaise de la reforestation et de la Grande muraille verte (ASERGMV). D’une durée de cinq ans, RIPOSTES est financé par l’UE pour un montant de 4,9 millions d’euros (3,256 milliards FCFA) et le Fonds mondial pour l’environnement (FEM) pour 1,1 million d’euros (731 millions FCFA). Il couvre la zone sylvopastorale et le Bassin arachidier notamment les Régions de Louga, Matam, Fatick et Kaffrine.
L’objectif visé par le projet est de contribuer au renforcement des capacités d’adaptation des communautés au changement climatique et à l’atténuation de leurs effets à travers une gestion durable des terres (GDT) et des écosystèmes. Il cible la mise à l’échelle et la saturation de 50 000 hectares avec des options de restauration améliorant la couverture forestière au bénéfice de 10 000 ménages issus de 13 communes (35 000 ha directement facilités dont 5 000 ha d’espaces communautaires boisés et 15 000 ha par le biais d’adoption par influence).
Durant la mise en œuvre du projet, l’accent sera mis en particulier sur (i) la promotion d’une gouvernance holistique et intégrée des ressources naturelles et la contribution à la prise en charge et à l’optimisation des dynamiques locales de résilience; (ii) le renforcement de la restauration et la réhabilitation des agrosystèmes ainsi que la promotion d’un système durable d’utilisation des terres par une approche paysagère de la GDT en vue de contribuer au piégeage du carbone et l’amélioration des services écosystémiques; (iii) le renforcement des capacités des populations y compris les groupes vulnérables en suscitant la création d’opportunités durables de valorisation et de développement des chaînes de valeur des produits forestiers non ligneux (PFNL) et en favorisant le partenariat public-privé (PPP): 30 entreprises de valorisation des PFNL et 13 pépinières nouvellement créées ou redynamisées et 2 000 emplois ruraux générés, en plus d’un modèle d’affaire d’écotourisme se basant sur un PPP autour des réserves.
Les différentes parties prenantes ont insisté sur les enjeux et défis pressants que le projet doit relever pour booster les actions locales et assurer la GDT. Elles ont également évoqué la contribution à la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE) et à l’accélération du programme panafricain de la Grande muraille verte.
Abdou Diop, Adjoint au Gouverneur de la région de Fatick, chargé du Développement et Représentant Alioune Ndoye, Ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, a magnifié l’engagement des partenaires au développement pour la mise en œuvre du PSE et a souligné l’importance de ce nouveau projet qui va booster les actions locales en vue d’une gestion durable et inclusive des terres.
Selon Gouantoueu Robert Guei, Coordonnateur sous régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest et Représentant au Sénégal, «le projet RIPOSTES complétera et renforcera les cadres de gouvernance et de dialogue multi acteurs afin de parvenir à des systèmes agrosylvopastoraux plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables».
Jean-Marc Pisani, Ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal, a déclaré qu’«avec plus de 35 000 hectares de terres restaurées, la création d’une cinquantaine de fermes agroécologiques, la mise en place de 27 pépinières, un soutien à l’entreprenariat durable et la création d’environ 2 000 nouveaux emplois verts pour les jeunes et les femmes, le projet RIPOSTES est à la hauteur du défi à relever et il contribue à la «justice climatique», une vision commune du partenariat entre l’Union européenne et le Sénégal».