Le système des Nations Unies au Sénégal, pleinement engagé dans la lutte contre le COVID-19
Le soutien du SNU touche plusieurs aspects de la réponse au COVID-19, tant sur le plan technique, financier, humain qu’en termes de communication.
Alors que nous entamions l’année 2020 avec enthousiasme, année marquant le 75ème anniversaire des Nations Unies et le 60 ans d’adhésion du Sénégal, le COVID-19 est venu brutalement, assombrir l’horizon et plonger l’humanité toute entière dans l’incertitude et le désarroi. Le Sénégal, comme la plupart des pays du monde n’a pas été épargné par la pandémie.
Il faut dire que très tôt, les autorités nationales se sont mobilisées pour préparer une réponse à la hauteur de l’immense défi que constitue cette maladie. Le Système des Nations Unies au Sénégal s’est employé, bien avant l’apparition du premier cas de Coronavirus dans le pays, à soutenir la réponse du gouvernement face à ce fléau. Le SNU participe ainsi à toutes les phases de préparation et d’exécution de la réponse au niveau national.
Le soutien du SNU touche plusieurs aspects de la réponse au Covid-19, tant sur le plan technique, financier, humain qu’en terme de communication.
« Rester et tenir nos promesses »
Mme Lena Savelli, Coordonnateur Résident a.i du SNU, a insisté sur l’engagement de l’ONU : « Nous, Organisation des Nations Unies, devons assistance aux pays et aux populations, en particulier dans des contextes de crise comme celle que nous vivons. A la suite du Secrétaire Général Antonio Guterres, nous insistons sur le fait que malgré la difficulté de la situation, plus que jamais, nous restons et nous tenons nos promesses. »
Au Sénégal, cette promesse nous la tenons au quotidien aux côtés des populations et du Gouvernement, à travers l’engagement des différentes agences du SNU à la réponse au COVID-19.
D’abord, faire face à l’urgence sanitaire
L’Etat du Sénégal a fait preuve d’une grande réactivité face à cette crise terrible, avec l’appui de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). En effet, face à la pandémie, il s’est agi de prendre très vite des mesures allant dans le sens de l’augmentation immédiates des dépenses de santé, afin de répondre à l’urgence de renforcer les installations, les équipements et de soutenir le personnel de santé.
Pour ce faire, l’OMS au Sénégal a fourni une assistance technique, en renforçant les protocoles de santé et le dispositif de prévention au niveau national, la mise à niveau des structures sanitaires et du personnel de santé, la gestion des cas testés positifs, la coordination des données sanitaires…
« Nous saluons le travail remarquable accompli de l’OMS sur tout le territoire national, en collaboration avec les autorités sanitaires », a souligné Mme Savelli en ajoutant que « plusieurs autres agences des Nations Unies soutiennent aussi la riposte sanitaire en travaillant avec le ministère de la Santé, en fonction de leurs avantages comparatifs et de leur mandat.”
Le Fond des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) soutient les efforts du Gouvernement en lui octroyant un appui important en matériel d’hygiène. L’agence travaille également avec le Ministère de la Santé pour renforcer la communication et l’engagement communautaire et d’informer les populations sur la prévention et les bonnes pratiques d’hygiène.
Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) fournit un appui logistique, notamment dans l’acheminement et le stockage de produits médicaux et pharmaceutiques, y compris par transport aérien.
Le Centre d’Information des Nations Unies (CINU), pour appuyer la réponse, déroule des campagnes de sensibilisation et de prévention, en français et en langues nationales. L’agence communique quotidiennement sur les mesures d’hygiène et de prévention édictées par les autorités nationales et l’OMS.
L’appui du système des Nations Unies ne concerne pas uniquement les zones urbaines car les agences sont également fortement mobilisées en région. En termes d’illustration, le Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA) travaille sur l’engagement communautaire avec les jeunes, notamment à travers les clubs de jeunes filles à Kolda, qui ont installés 247 points de lavage des mains dans leurs villages et qui mènent une campagne de sensibilisation importante auprès des populations.
Pour sa part, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) contribue au déploiement d’un système d’information sur la gestion des frontières pour les voyageurs. Elle organise par ailleurs, la formation des fonctionnaires des frontières et de la santé au dépistage, à l’identification et à l’orientation des menaces de problèmes de santé publique.
Faire face aux conséquences sociales et prendre en charge les plus vulnérables
Mais comme l’a déclaré le Secrétaire général, il s’agit bien plus que d’une crise sanitaire. C’est une crise humaine. En plus d’une réponse sanitaire, nous devons aborder les nombreuses dimensions sociales et économiques de cette crise.
Fidèle à son engagement de ne laisser personne pour compte, le SNU au Sénégal s’est déployé pour porter aide et assistance aux plus vulnérables, notamment les femmes, les enfants, les ménages pauvres, etc.
Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) soutient les efforts du Gouvernement, dans la campagne de distribution de vivres, prévue dans le programme alimentaire d’urgence, destiné aux ménages les plus vulnérables. L’agence travaille également avec la Commission de la sécurité alimentaire pour surveiller la disponibilité des aliments sur les marchés et les prix des produits de base, afin de déterminer l’impact de la crise sur les ménages.
L’Organisation des Nations Unies consacrée à l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU Femmes) est fortement mobilisée étant donné que les femmes sont souvent plus exposées dans ce genre de situation. ONU Femme accompagne ainsi le Ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants (MFFGPE), qui a lancé un programme intitulé « Panier de la ménagère : les femmes font partie de la solution ». Il consiste en une aide alimentaire d’urgence faits avec des céréales locales achetés auprès des unités de production gérées par les femmes.
Dans la mesure où le système éducatif est fortement impacté par la crise sanitaire, l’UNESCO a mis en place une coalition mondiale avec le secteur privé, les gouvernements et tous les partenaires, pour permettre de maintenir le service de l’éducation. Au Sénégal, l’UNSECO, l’UNICEF et Microsoft, ont travaillé sur un ensemble d’outils techniques qui ont d’ailleurs été présentés au Ministre de l’Education Nationale pour apporter une solution efficace sur les questions d’éducation.
Le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH) joue sa partition à l’endroit des populations vulnérables. Son intervention sur la situation des prisons durant cette crise, a fortement contribué à l’annonce du Chef de l’Etat, de gracier 2036 détenus, pour désengorger les prisons. Plus globalement, l’appui concerne d’autres points, comme le droit à la santé, le droit à la participation et droit à l’information, la liberté de circulation et les questions relatives à la xénophobie, au racisme et à la discrimination, etc.
Soutenir la continuité des services
Malgré les restrictions de déplacement au niveau national et le ralentissement de l’activité économique, certaines administrations et entreprises sont contraintes de continuer à fonctionner. L’appui à la réponse du SNU comporte également un volet allant dans ce sens.
Par exemple, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) prépare un appui au Ministère de l’Economie Numérique pour permettre à 1000 agents d’être connectés afin d’assurer la continuité des services, si jamais la situation devait davantage se dégrader.
L’Organisation International du travail (OIT) travaille sur des outils de télétravail pour permettre au pays de maintenir l’activité, tant au niveau de l’administration que du privé. Un travail est également en train d’être mené pour renforcer les systèmes de payement en ligne, dans le but de réduire les risques de contamination.
Avec l’appui de l’Organisation des Nation Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) les secteurs industriels sont prêts à appuyer la production de produits pharmaceutiques (tests kits, chloroquine, etc) et d’autres produits essentiels (masques, gel sanitaire, etc). L’appui comprend également la gestion et la désinfection des déchets biomédicaux (masques infectés et autres matériels utilisés dans les hôpitaux), la mise à niveau des laboratoires de contrôle sanitaire et phytosanitaire pour les analyses.
Selon Mme Savelli : « La crise que nous vivons est venue nous rappeler que, l’appel mondial des Objectifs de Développement Durable à agir pour éradiquer la pauvreté, protéger la Planète et faire en sorte que tous les êtres humains vivent dans la paix et la prospérité, devrait plus que jamais être entendue et devenir une cause commune à l’échelle globale. Plus que jamais nous avons besoin de solidarité, d’espoir et de volonté politique pour surmonter ensemble cette crise terrible. »
Au Sénégal, la volonté politique ne fait pas défaut. Veillons ensemble avec l’Etat et l’ensemble des partenaires, à exprimer et matérialiser notre solidarité sur le terrain, au bénéfice des populations.