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03 mai 2022
Visite du Secrétaire général de l’ONU à Dakar : des défis majeurs évoqués et des solutions intégrées souhaitées.
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27 avril 2022
Au nom de chaque enfant en vie aujourd’hui grâce aux vaccins au Sénégal.
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25 avril 2022
Wassacodé : la mortalité maternelle et infantile réduite grâce à la case de santé
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Les objectifs de développement durable au Sénégal
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU au Sénégal:
Histoire
01 juillet 2021
Les tendances macroéconomiques…Se remettre d'une année 2020 cahoteuse
La pandémie de la COVID-19 a eu de profonds effets socio-économiques négatifs à l'échelle mondiale. Elle a perturbé les chaînes d'approvisionnement, les sociétés et les moyens de subsistance, avec des pertes humaines considérables. La simultanéité du choc de l’offre (dû à l’arrêt de la production dans plusieurs secteurs) et de la demande (dû à la baisse des revenus à cause du chômage), est l’une des grandes particularités de cette crise.
Le Sénégal a évité la récession en 2020
Le Sénégal a enregistré son premier cas de la COVID-19 en mars 2020. La pandémie a eu un impact négatif sur une période de croissance forte et a aggravé des vulnérabilités préexistantes. Avant la pandémie, le Sénégal a connu des taux de croissance économique élevés qui ont atteint en moyenne 6% entre 2014 et 2019, grâce à la mise en œuvre du Plan Sénégal Émergent (PSE), sur cette période.
Le premier plan quinquennal du PSE a soutenu l'expansion des secteurs primaire et tertiaire et a permis d’attirer un volume assez important d’investissements étrangers dans le pays.
Cependant, la pandémie a incité le Gouvernement à réorienter une partie conséquente de ses ressources budgétaires, et à se concentrer sur le contrôle de la propagation du virus dans le pays et sur l’atténuation des effets économiques et sociaux. Ainsi, on peut noter l'introduction de mesures telles que le couvre-feu et la fermeture des frontières pour limiter les grands rassemblements et la propagation de la COVID-19 pendant la première vague. Ces mesures ont impacté négativement la consommation intérieure, qui représente 68% du PIB (DPEE). La demande intérieure quant à elle, s’est établie à -4,6% en 2020 contre +4,2% en 2019 (DPEE, 2021). En outre, la pandémie a déclenché un ralentissement du commerce international et des envois de fonds des migrants.
Cependant, le Gouvernement a élaboré et mis en œuvre un Plan de résilience économique et sociale (PRES) pour soutenir une économie en ralentissement et des segments vulnérables de la population. Un fond de 1000 milliards de francs CFA a été mis en place par l’État. De plus, le deuxième Plan d’Actions Prioritaires (PAP 2019-2023) a fait l’objet d’une révision et est devenu le PAP Ajusté et Accéléré (PAP2A) pour 2020-2023. Ce plan de relance est stratégiquement orienté vers des objectifs de développement endogène afin de booster la résilience économique.
L’évolution du PIB ainsi que de ses composantes en glissement annuel est représentée par les graphiques ci-dessous :
Par rapport à la même période de l’année 2019, le PIB réel du quatrième trimestre 2020 a connu une croissance de 2,9%. En conséquence, la croissance du PIB réel pour l'année 2020 était de 1,9% contre 4,4% en 2019 et était due à une forte performance du secteur primaire qui a augmenté de 11,6% en 2020, contre 4,5% en 2019 et a contribué à +1,7 points de pourcentage. Malgré le ralentissement, le Sénégal a évité une récession l'année dernière contrairement à de nombreux pays. Le PIB de l'Afrique s'est contracté de 2,1% en 2020, entrainant ainsi sa première récession en 25 ans.
Alors que la reprise économique est en cours au Sénégal, certains risques persistent. Une pandémie prolongée pourrait ralentir le rythme de la reprise. C'est particulièrement le cas pour les secteurs de l'exportation et du tourisme, qui sont corrélés à la reprise économique des principaux partenaires commerciaux du Sénégal. Une faible reprise mondiale affaiblirait également les flux d'investissements directs étrangers au Sénégal, ainsi que les envois de fonds des migrants. Une hausse soutenue des prix des produits de base entraverait également la croissance et augmenterait les coûts d'importation d'énergie. Par conséquent, ceux-ci ont poussé le Fond Monétaire International (FMI) à réviser ses prévisions de croissance pour 2021 à 3,7% contre 5,2% annoncées en janvier 2021.
Le rythme de la reprise économique est également lié à une réduction soutenue du nombre de cas de COVID-19 et à une campagne de vaccination réussie. Cela permettrait une relance complète de tous les secteurs économiques, y compris l'industrie du divertissement qui a été largement impactée par les restrictions sur les grands rassemblements.
Les finances publiques : renforcement de la consolidation fiscale
Le Gouvernement du Sénégal a envisagé une reprise de la consolidation fiscale cette année à la suite de l'augmentation des dépenses publiques d'urgence de l'année dernière, afin de répondre à la pandémie. Les recettes fiscales ont également été plus faibles en 2020 à cause de la baisse de l'activité économique intérieure et des recettes d'exportation en raison de la pandémie. Le déficit budgétaire de 6,1% du PIB en 2020 devrait se réduire à partir de 2021 pour atteindre le plafond communautaire de 3,0% en 2023.
Toutefois, la consolidation fiscale devrait être plus lente cette année. Cela serait dû aux dépenses plus élevées associées à l'achat de vaccins contre la COVID-19, à un programme visant à stimuler l'emploi des jeunes, ainsi qu'à une croissance économique plus lente que prévu. En effet, une croissance économique plus faible se traduit par une baisse des recettes fiscales.
Selon la Direction de la prévision et des études économiques, les ressources globales estimées à 498,7 milliards de francs CFA se sont contractées de 8,8% à la fin du premier trimestre 2021, tandis que les dépenses publiques ont baissé de 1,5% pour se situer à 1012,6 milliards FCFA. Par conséquent, le solde budgétaire est évalué déficitaire de 513,8 milliards FCFA à fin mars 2021, contre un déficit de 480,6 milliards de francs FCFA un an auparavant.
C’est pourquoi, le Gouvernement prévoit un déficit de 5,4% du PIB en 2021, contre 5% du PIB dans le budget initial. Ceci est basé sur l'attente d'une amélioration de l'efficacité et de l'efficience des dépenses publiques et une mise en œuvre plus forte de la Stratégie de Recettes à moyen terme.
La prolongation de l'Initiative de suspension du service de la dette (ISSD) jusqu'à la fin de 2021 donnerait un peu de répit en matière de dette. Cette initiative a permis de réduire les paiements du service de la dette de 30 milliards de FCFA entre mai et décembre 2020. L’extension jusqu’à fin 2021 devrait se traduire par un allégement supplémentaire du service de la dette de 91 milliards de FCFA.
En plus de son accord technique avec le FMI, le Gouvernement a demandé un « Stand-By Credit Facility (SCF) » et un « Stand-By Arrangement (SBA) » de dix-huit mois pour un montant d'environ de 650 millions USD, soit 350 milliards FCFA. Ceci pour soutenir la réponse COVID-19 et répondre au besoin de la balance des paiements à court terme.
Le 23 avril 2021, l'État du Sénégal a levé 55 milliards FCFA d'obligations de relance sur le marché financier de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine avec des maturités de 5 ans et 10 ans pour couvrir les besoins de financement du budget de l'État dans le cadre de ses plans de relance économique. Le Secrétaire général des Nations Unies a appelé à un allégement ciblé de la dette et à des réformes de l'architecture de la dette internationale et d'autres mécanismes innovants pour créer un espace budgétaire, afin d'aider les pays vulnérables à faire face à la crise et à reconstruire des économies vertes et durables après la pandémie.
L’impact de la COVID-19 et l’Agenda 2030
Il est évident que le Sénégal n'a pas été épargné par cette crise multidimensionnelle et malgré la tendance récente à la baisse du nombre de nouveaux cas enregistrés, les coûts sociaux induits par la pandémie seraient importants. Compte tenu l'ampleur du choc, les progrès accomplis vers l'Agenda 2030 et la réalisation des ODD auraient stagné en 2020. Cela nécessite donc une action urgente et décisive pour accélérer la mise en œuvre des ODD, afin d'éviter une régression des progrès accomplis jusqu'à présent. Les efforts en cours par le Gouvernement au niveau social et économique contribueront certainement à préserver les progrès réalisés vers l'Agenda 2030.
En avril 2020, le Secrétaire général des Nations Unies soulignait que « nous ne pouvons tout simplement pas revenir là où nous étions avant le coup de COVID-19, avec des sociétés inutilement vulnérables à la crise. Nous devons construire un monde meilleur ». Dans cette optique, le système des Nations Unies (SNU) au Sénégal est engagé aux côtés du Gouvernement et des populations depuis le début de la pandémie, afin de limiter les coûts humains et socio-économiques et faire avancer l’Agenda 2030. Le graphique ci-dessous illustre l'investissement de la SNU dans les ODD au Sénégal en 2020 :
De plus, le SNU a cherché à de laisser personne pour compte, selon le principe du « Leave No One Behind », en soutenant le Gouvernement pour à mieux reconstruire (Build Back Better).
Le SNU a déployé des ressources financières et les expertises pour atténuer l'impact de la crise, en ciblant les plus vulnérables avec l'utilisation de solutions innovantes pour assurer la poursuite de l'éducation des enfants, contribuer à la sécurité alimentaire et soutenir les petites et moyennes entreprises. Son plan de travail 2021 avec le Gouvernement se concentre sur des projets de renforcement de la résilience économique, entre autres domaines, en ligne avec le PSE.
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Histoire
01 juillet 2021
M. Robert GUEI, Représentant de la FAO au Sénégal et Coordonnateur du Bureau Sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest.
Dans le cadre de la lutte contre la COVID-19, la FAO est mobilisée, comme toutes les Agences du système des Nations Unies, pour appuyer le Gouvernement dans la riposte et la relance socio-économique. M. Robert Guei, revient dans cet entretien sur l’appui de l’Agence.
La pandémie de COVID-19 a eu un impact sur les systèmes alimentaires mondiaux, perturbant les chaînes de valeurs agricoles régionales et posant des risques pour la sécurité alimentaire des ménages. Comment la FAO au Sénégal, a-t-elle soutenu le Gouvernement du Sénégal, pour anticiper et faire face aux menaces que la pandémie faisait planer sur la consommation des ménages ?
Face à la COVID-19, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a développé différentes actions pour appuyer le Gouvernement du Sénégal dans sa réponse à la pandémie. D’abord, nous avons mené des activités de sensibilisation auprès des populations pour le respect des gestes barrières à travers les clubs Dimitra et les radios communautaires.
Ensuite, face aux perturbations notées dans les systèmes alimentaires, suite aux mesures prises par le Gouvernement pour limiter la propagation du virus, nous avons mis en place un dispositif qui était une sorte de ponts entre les producteurs affectés et les populations vulnérables.
Cette opération a été menée dans le cadre d’une initiative intitulée « Le Panier de la Ménagère », lancée par le Ministre de l’Agriculture et de l’Équipement Rural, Pr Moussa Baldé, pour préserver les systèmes alimentaires. Cette action consistait à acheter les produits alimentaires auprès de petits producteurs pour faire des kits composés de céréales, de produits carnés, de produits maraîchers et halieutiques transformés et les a mis à disposition de ménages en situation d’insécurité alimentaire.
Il faut souligner que cette action nous l’avons menée conjointement avec l'Entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes (ONU Femmes) et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). Grâce aux interventions des trois agences onusiennes, 14 075 ménages vulnérables ont bénéficié de ces kits alimentaires dans huit régions du Sénégal (Dakar, Kaolack, Louga, Tambacounda, Kédougou, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor).
Je voudrais saisir cette occasion pour saluer la collaboration de nos partenaires de mise en œuvre qui sont l’Agence nationale de conseil agricole et rural (ANCAR), l’Association des femmes de l’Afrique de l’Ouest (AFAO) et l’ONG Symbiose.
Outre les consommateurs, les producteurs ont été fortement impactés par la pandémie, en particulier dans des secteurs stratégiques comme l’agriculture, la pêche, ou encore les entreprises de transformation. Comment la FAO au Sénégal a-t-elle appuyé le Gouvernement pour limiter l’impact de la crise sur ces secteurs, puis pour permettre les conditions d’une relance socio-économique ?
La FAO a développé plusieurs actions pour appuyer le Gouvernement du Sénégal dans la relance socio-économique. Le panier de la ménagère fait partie des actions menées dans le court terme dans le secteur agricole. Grâce à cette initiative, 690 productrices ont pu gagner des revenus estimés à 167 018 459 FCFA. Dans le secteur de l’élevage, nous avons soutenu financièrement le Ministère avec une enveloppe de 330 000 USD pour développer les cultures fourragères.
Nous avons également fourni 2 000 tonnes d’aliments de bétail à des éleveurs pour préserver leurs moyens d’existence ainsi que des vaccins contre la peste des petits ruminants.
Dans le long terme, la FAO va appuyer le Gouvernement dans la relance durable des chaînes de valeur agro-sylvopastorales, dans une démarche partenariale avec l’ensemble des ministères sectoriels (agriculture, élevage, pêche et aquaculture, jeunesse, collectivités territoriales). Cette collaboration a abouti à la conception de programmes post-COVID-19 qui s’insèrent dans le PAP2A du Gouvernement.
Pour l'Afrique de l'Ouest et la région du Sahel en particulier, la pandémie est venue s’agréger à d’autres coups durs comme les sécheresses, les pénuries alimentaires, ainsi que l’insécurité croissante ces dernières années. Plus d’une année après le début de la pandémie, quel portrait faites-vous de la situation actuelle ?
D’après les projections, les conséquences des mesures liées à la pandémie de la COVID-19 pourraient pousser 9 millions de personnes supplémentaires vers une insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest.
Sur le plan pastoral, malgré les bonnes pluies enregistrées au cours de la saison hivernale 2020-2021, les restrictions liées aux mouvements de la transhumance et le renforcement des contrôles de sécurité dans le cadre de la lutte contre la pandémie pourraient réduire la mobilité des animaux vers les pays du golfe de Guinée de même que le commerce transfrontalier.
Pour aider les gouvernements à faire face à cette situation, le Bureau sous-régional de la FAO, à travers, les bureaux pays, a élaboré des programmes de réponse à la COVID-19 pour soutenir les pays de la sous-région dans leurs programmes de relance agricole. Nous avons aussi appuyé les pays à mobiliser USD 67 808 053 pour la réponse humanitaire, la prévention des zoonoses, le renforcement de la résilience des populations et la transformation du système alimentaire.
Beaucoup d’études ont montré que les enfants et les femmes sont les plus impactés par la crise. Comment la FAO au Sénégal a-t-elle soutenu ces catégories vulnérables durant la pandémie ?
La FAO, dans le cadre de sa réponse à la COVID-19, a accordé une importance capitale à ces deux catégories. D’ailleurs dans la mise en œuvre de l’initiative « Le panier de la ménagère », avec ONU Femmes et UNFPA, nous avions ciblé les femmes productrices et transformatrices de produits locaux céréaliers et halieutiques, les femmes et filles en situation de vulnérabilité (victimes de violences, porteuses de fistules, en milieu carcéral, personnes vivant avec un handicap) et les ménages vulnérables hébergeant des enfants de 0 à 5 ans. Cela a permis de leur apporter une aide significative face à la pandémie qui a durement affecté les activités de beaucoup de femmes.
Aujourd’hui les vaccins sont en train d’être administrés aux populations. Toutefois, certaines projections prévoient une présence de la pandémie pour une période d’au moins cinq années supplémentaires. Si un tel scénario devait se réaliser, quel seraient selon vous les grands défis que la FAO devra relever, pour accompagner le Sénégal et les autres pays de la sous-région, pour faire face et sortir de la pandémie ?
Vous savez, sur le plan économique, les jeunes font partie des couches les plus affectées par les mesures restrictives, compte tenu de leur situation de non-emploi, de sous-emploi et de leurs maigres revenus.
Au Sénégal, par exemple, la FAO et le Gouvernement ont développé le Programme de partenariat pour l’insertion et l’emploi des jeunes dans les chaines de valeur agro-sylvopastorales, halieutiques et aquacoles (CVASPHA). Ce programme, qui s’inscrit dans le Programme d’urgence du Chef de l’État pour l’insertion et l’emploi des jeunes, comporte une phase d’urgence couvrant la période 2021-2022. L’objectif est de former, d’insérer et d’accompagner 23 950 jeunes et femmes dans les CVASPHA. La deuxième phase du Programme (2023-2025) est celle d’extension et de mise à l’échelle qui devra concerner 71 350 jeunes et femmes.
Plus d’une année après le début de la pandémie au Sénégal, comment jugez-vous l’action de l’Équipe Pays du système des Nations Unies au Sénégal, dans sa mobilisation auprès du Gouvernement, des populations, des communautés et des collectivités locales, pour lutter contre la pandémie et contribuer aux conditions d’une relance socio-économique ?
Nous magnifions l’action du système des Nations Unies au Sénégal qui a encore démontré son engagement à accompagner le Gouvernement pour un développement durable et inclusif. Cet accompagnement a été d’ailleurs renforcé dans le contexte de pandémie de la COVID-19 avec un plan de réponse qui a été élaboré conjointement par toutes les agences pour venir en aide aux communautés en situation de vulnérabilité. Il y a aussi cette campagne très importante « Le SNU unis dans l’action, XEEX COVID-19 » que nous avons menée pour sensibiliser encore les communautés au respect des gestes barrières mais aussi pour appuyer en matériels et vivres certains groupes assez vulnérables comme les femmes détenues, les Daaras, etc. en collaboration avec les collectivités locales.
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Histoire
27 mai 2021
Lancement des rapports mondial et national sur le développement humain
L' atelier de lancement a été l’occasion de partager les résultats des rapports mondial et national sur le développement humain, notamment en discutant, de manière approfondie, les différentes thématiques clés traitées dans les deux Rapports ; en actualisant les connaissances sur le nouvel indice expérimental du PNUD ; en analysant l’évolution du développement humain au Sénégal et identifiant les grandes contraintes qui entravent la croissance rapide de l’IDH du Sénégal ; et enfin en identifiant des pistes de solution pour faire sortir le Sénégal de la catégorie des pays à développement humain faible.
Les rapports indiquent que l’IDH est passé de 0,376 en 1990 à 0,512 en 2019. Un bond qualitatif salué par le Coordinateur Résident du système des Nations unies au Sénégal, Siaka Coulibaly et Mme Amata Diabaté, Représentante Résidente du PNUD, lors de l’atelier de publication des deux rapports.
« A l’instar de tous les pays, la pandémie de COVID-19 est susceptible d’avoir un impact négatif sur l’IDH, y compris pour le Sénégal. Il est important que nous renforcions tous nos efforts, pour accélérer la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable et l’Agenda 2030, afin de renforcer la résilience socio-économique des populations » a déclaré M. Siaka Coulibaly.
S’agissant du rapport le Rapport national sur le Développement humain (RNDH), il présente une analyse approfondie des tendances en matière de développement humain au Sénégal et dresse un examen approfondi des liens entre la transformation structurelle, la transformation numérique, la promotion de l’équité et l’égalité de genre et le développement humain au Sénégal. En effet, la promotion durable et du bien-être individuel et collectif passe nécessairement par un changement radical dans la configuration de la base productive, source d’une croissance forte, soutenue et créatrice d’emplois décents.
« Les résultats du rapport sur l’indice de développement humain édition 2019 sont encourageants. Ils font état de nos efforts accomplis pendant des décennies », s’est réjoui, Aliou Ndiaye, Secrétaire général du Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération qui a présidé la rencontre. Cependant, précise-t-il, « ces résultats qui témoignent, en partie, des progrès réalisés en termes de santé et de revenus, restent encore perfectibles ».
Pour améliorer ces résultats, le Coordonnateur Résident a réitéré au Sénégal, l’engagement du système des Nations Unies « à poursuivre son soutien aux efforts du Gouvernement sénégalais ».
« Les Rapports mondiaux sur le développement humain ont permis de reconsidérer de manière fondamentale, la place de l’individu dans le développement. Le PNUD, en proposant un indice qui permet de classer tous les pays du monde, en fonction des niveaux de liberté et des possibilités qu’ont les habitants de vivre selon leurs aspirations, a ainsi lancé un nouveau débat sur le sens du bien vivre et sur les moyens d’y parvenir… Le Rapport mondial de 2020 annonce l’amorce d’une nouvelle ère ; celle dans laquelle l’être humain est présenté comme la principale menace à sa propre survie », a déclaré Mme Amata Diabaté, touchant du doigt les défis environnementaux au niveau mondial, notamment une nouvelle dimension de l’Indice de Développement Humain, à travers la comptabilisation de l’impact d’un pays sur la planète.
Il est à noter que malgré ses résultats assez encourageants du reste, le Sénégal est parmi les pays à IDH bas (0,350 à 0,554).
Consulter les rapports:
https://senegal.un.org/fr/128817-rapport-mondial-sur-le-developpement-humain-rmdh-2020
https://senegal.un.org/fr/128816-rndh-2019-pnud
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Histoire
05 mai 2021
Siré Dabo : la scientifique au service de l’humanitaire
Femme de science et chargée de Programme Résilience et Développement rural au bureau Sénégal du Programme alimentaire mondial (PAM), Siré Dabo fait partie de ces femmes qui, sur le plan professionnel, ne se fixent aucune limite.
Siré Dabo, avec fierté peut afficher son optimisme quant à l’occupation au Sénégal, de nombreuses sphères de prise de décisions par des femmes qualifiées et leaders dans leur domaine d’activité. Elle pense ainsi que, de même que les hommes, les femmes aussi ont le droit de trouver leur place dans tous les corps de métiers et elles sont capables d’évoluer dans tous les secteurs sans discrimination aucune. A 46 ans et mère d’une fille, Siré est une cheffe de famille qui joue son rôle de maman ; qu’elle combine aisément à ses responsabilités professionnelles. Sur ces deux fronts, c’est l’humain qu’elle place au centre de toutes les décisions qu’elle est amenée à prendre pour réussir ses missions. « En tant que femme au travail et mère de famille, je cherche toujours le meilleur équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie familiale pour éviter de sacrifier l’une ou l’autre. C’est un défi permanent à relever avec des capacités managériales innées en la femme, le sens des responsabilités mais également des priorités du moment. C’est ainsi que j’arrive à faire de ces deux fronts une seule vie et m’épanouir pleinement ».
Très tôt, Siré avait déjà tracé son chemin pour embrasser la filière scientifique. « Déjà, depuis le primaire et le collège, j’excellais dans les matières scientifiques ; d’où mon choix d’embrasser une série scientifique au Lycée. Parallèlement, ma passion pour les questions liées au développement rural, la protection de l’environnement, l’agriculture, l’élevage, m’a conduit après le Bac, à faire un cycle d’ingénieur des Eaux et Forêts et quelques années plus tard dans le cadre du programme African Women Leader in Agricultural and the Environnement (AWLAE), j’ai obtenu une bourse pour un cycle d’ingénieur Agronome (option économie rurale). Suite à ces formations techniques, j’ai fait un diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées en Gestion de Projet pour renforcer mes capacités dans la formulation, la planification, la mise en œuvre et le suivi-évaluation de projets dans le domaine du développement rural. »
‘’ Mon profil de scientifique m’a permis d’occuper des responsabilités au PAM’’
Avec un tel profil, le PAM ouvre ses portes à Siré Dabo en Août 2019 pour lui confier les activités liées à l’assurance agricole indicielle et aux services climatiques. Elle intervient ainsi dans deux sur quatre composantes que compte le projet 4R, une initiative du PAM pour la résilience des communautés rurales.
Le PAM met ainsi à la disposition des petits producteurs des services d’informations climatiques adaptés leur permettant de mieux préparer et mettre en œuvre leur campagne agricole en maximisant les chances d’avoir de bonnes productions. Et en même temps, ces producteurs, en souscrivant à une assurance agricole indicielle, reçoivent une indemnisation lors d’une année de sécheresse ; ce qui leur permet de subvenir à certains besoins mais surtout leur évite de vendre leurs actifs par faute de revenus.
Sur ce dernier volet, le PAM est en partenariat avec la Compagnie Nationale d’Assurance Agricole du Sénégal (CNAAS). Dans cette structure, Siré Dabo travaille directement avec Monsieur Oumar Cissé Sow, Directeur technique et commercial qui, à travers leurs nombreuses rencontres et activités sur le terrain reconnait les qualités humaines et professionnelles de son partenaire « Mme Siré DABO est un partenaire de la CNAAS très dynamique, elle est dotée de qualités humaines remarquables avec un profil chaleureux, sympathique, ouvert, souriant, et conciliant, ayant un bon relationnel. Sur le plan professionnel, elle est persévérante, structurée, tenance et réactive ces qualités confirment les résultats probants obtenus sur la composante assurance depuis son arrivée. » souligne-t-il.
« La pandémie à COVID 19 est venue changer la façon d’intervenir sur le terrain »
Dès l’apparition des premiers cas de COVID 19 au Sénégal, le PAM a mis à la disposition de son personnel toute une batterie de mesures pour informer, sensibiliser et aussi protéger les personnes vulnérables assistées dans le cadre de ses opérations. Respectant les gestes barrière, les rassemblements et autres activités liées aux opérations ont été réduits au profit de nouvelles approches basées sur la digitalisation et l’utilisation des radios communautaires afin de toucher le maximum d’audience.
En plus d’être experte dans son domaine, Siré inspire bon nombre de ses collègues au PAM ; pour Lansana Diédhiou, chargé du suivi des activités de développement rural et de résilience au sous bureau de Kolda : « Siré est l’incarnation du leadership féminin dans son domaine. J’ai été très séduit par son talent de communication particulièrement son habileté à être bien comprise par son public. Quand je dis Siré, je pense à l’intelligence, la créativité, la sensibilité, l’envie d’apprendre et de partager des connaissances, la capacité d’analyse et surtout la création de liens entre l’assurance agricole indicielle et les autres activités du projets 4R y compris le Genre».
Le PAM accorde une grande importance à l’épanouissement des femmes et à leur promotion au sein de l’institution onusienne. L’équité et l’égalité des chances font partie intégrante de sa politique en matière de ressources humaines. Siré Dabo en est un bel exemple et fait partie de la vingtaine de femmes que le bureau du Sénégal soutient au quotidien dans leur expansion en renforçant leurs capacités à donner le maximum d’elles-mêmes pour contribuer à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable notamment l’ODD 2 « Faim Zéro » à l’horizon 2030.
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25 avril 2021
Message du Secrétaire général de l’ONU à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le paludisme
Malgré la pandémie de COVID-19 et les multiples crises qu’elle a entraînées, le nombre de pays qui ont éliminé le paludisme ou sont en bonne voie d’y parvenir ne cesse de croître. Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, nous félicitons tous les pays qui ont atteint cet objectif ambitieux : ensemble, ils montrent au monde qu’un avenir sans paludisme est possible.
Dans les pays maintenant exempts de paludisme, les services de prévention, de diagnostic et de traitement nécessaires ont été mis à la disposition de toutes celles et tous ceux qui risquaient de contracter la maladie, et ce sans considération de nationalité ou de moyens financiers. Un financement durable, des systèmes de surveillance solides et une population mobilisée ont également été les clés du succès.
À l’heure où nous célébrons ces avancées, nous ne pouvons toutefois oublier les millions de personnes qui, partout dans le monde, continuent de souffrir de cette maladie et d’en mourir. Chaque année, le paludisme fait plus de 400 000 morts, et la majorité des victimes sont de jeunes enfants en Afrique. Et chaque année, on dénombre plus de 200 millions de nouveaux cas de cette maladie parasitaire mortelle.
Mais le paludisme peut être vaincu. C’est par un engagement politique fort, des investissements suffisants et un arsenal de stratégies que nous pourrons atteindre notre objectif commun : un monde exempt de paludisme.
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Histoire
03 mai 2022
Visite du Secrétaire général de l’ONU à Dakar : des défis majeurs évoqués et des solutions intégrées souhaitées.
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, vient d’effectuer au Sénégal une « visite de solidarité pour le Ramadan », à l’occasion de laquelle il s’est entretenu avec le Président Macky Sall, par ailleurs Président en exercice de l’Union Africaine.
Conscient que dans le contexte mondial actuel pratiquement toutes les grandes questions sont liées, Covid-19, crise économique, insécurité, crise climatique, crise énergétique, guerre en Ukraine…, le Secrétaire général a dès le début de sa visite appelé à une mutualisation des efforts, à travers des approches holistiques et intégrées, à tous les niveaux, national, régional, global, pour venir à bout des défis majeurs interconnectés auxquels le monde fait face. C’était à l’occasion de la rencontre avec l’Equipe-pays des Nations Unies, les directeurs régionaux, la Stratégie Intégrée des Nations Unies pour le Sahel (UNISS), le Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest, ainsi que quelques partenaires au développement, qu’il a enjoint toutes les entités de l’ONU au Sénégal et dans la sous-région, à travailler main dans la main, entre elles et avec les Gouvernements, afin de relever les défis, pour mieux servir les populations, en particulier les plus vulnérables. Aussi, a-t-il au terme de cette rencontre félicité l’Equipe-pays des Nations Unies au Sénégal, sous le leadership du Coordonnateur Résident Siaka Coulibaly, ainsi que toutes les entités des Nations Unies présentes au Sénégal, pour le travail de qualité réalisé dans le pays et dans la sous-région.
Une coopération ancienne entre le Sénégal et l’ONU, marquée par le sceau de l’excellence
Dans sa déclaration face à la presse, le Président Macky Sall a salué la qualité des relations entre le Sénégal et les Nations Unies ; des relations de longue date empreintes de confiance mutuelle. La Maison des Nations Unies de Diamniadio constitue à n’en point douter un gage supplémentaire de la qualité de la coopération entre le Sénégal et les Nations Unies. « La Maison des Nations Unies à Diamniadio, un nouveau symbole de notre partenariat florissant » a déclaré le Secrétaire général à l’issu de la visite qu’il a effectuée avec le Président Macky Sall, dans ce complexe grand comme vingt-huit terrains de football, qui va accueillir la totalité des Agences des Nations Unies, pour un effectif de 2245 personnes.
Le Président Macky Sall a pour sa part, souligné dans sa déclaration que la Maison des Nations facilitera davantage les interactions entre les différentes entités de l’ONU au Sénégal, mais également avec le Gouvernement, tout en rappelant que plusieurs Ministères ont d’ailleurs déjà déménagé à Diamniadio.
Une situation toujours préoccupante en Afrique de l’Ouest et au Sahel
Le Secrétaire général Antonio Guterres n’a pas manqué d’évoquer la situation en Afrique de l’Ouest et au Sahel, lors de son entretien avec le Président Macky Sall, non sans rappeler la qualité de la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Union africaine, sur les questions de sécurité, de paix et de développement durable. Les efforts conjoints contre le terrorisme et l’extrémisme violent, ainsi que la situation au Burkina Faso, en Guinée et au Mali, ont été évoqué, notamment l'importance de poursuivre le dialogue avec les autorités de facto des trois pays, afin d'assurer le retour à l'ordre constitutionnel dans les délais les plus brefs.
Le Président Macky Sall lui a fait part de quelques-unes des priorités dans le cadre de la présidence en exercice de l’Union africaine ; notamment les questions de paix et sécurité, la réallocation partielle des Droits de Tirage Spéciaux des pays riches aux pays pauvres pour soutenir la relance économique post COVID-19, enfin la transition énergétique qu’il souhaite juste et équitable dans le cadre de la lutte contre le changement climatique.
Aussi, le Secrétaire général a-t-il plaidé, comme il le fait depuis le début de ses fonctions, pour des opérations africaines de paix et de lutte anti-terroriste robustes ; mises en œuvre par l’Union africaine et appuyées par l’ONU ; mandatées par le Conseil de sécurité, dans le cadre du chapitre VII de la Charte ; et jouissant d’un financement prévisible garanti par les contributions obligatoires.
Sur les questions climatiques et écologiques, il a rappelé que grâce aux efforts du Président Macky Sall et des pays sahéliens pour restaurer les terres dégradées, le projet de la Grande Muraille Verte trouve un nouvel élan, apportant emplois, moyens de subsistance et résilience face aux chocs climatiques. « Il est temps de passer aux actes. Il est temps de tenir la promesse des 100 milliards de dollars par an faite à Paris » a-t-il déclaré, en insistant sur le fait qu’il est essentiel que la moitié des financements climatiques soit consacrée aux programmes d’adaptation et de résilience, afin de venir en aide aux communautés vulnérables.
Des vaccins produits au Sénégal
Le Secrétaire général et le Président Macky Sall ont également discuté de la pandémie de COVID-19 et de son impact sur la situation socio-économique du pays et du continent tout entier. A cet égard, il a salué les efforts déployés par le Sénégal, notamment en matière de vaccinations.
Les deux hommes ont visité à la suite de la Maison des Nations Unies, un site de production de vaccins de haute technologie actuellement en construction par l'Institut Pasteur de Dakar, qui sera bientôt équipé pour produire une gamme large de vaccins contre le COVID-19, mais également les vaccins expérimentaux de BioNTech contre le paludisme et la tuberculose.
M. Guterres a réitéré lors de cette visite son plaidoyer pour une véritable équité mondiale en matière de vaccins, en déclarant qu’il était inacceptable qu’aujourd’hui, près de 80% de la population africaine ne soit toujours pas vaccinée.
Au-delà de la vaccination, M. Guterres a rappelé qu’il subsiste de grands déséquilibres en matière d’investissements dans la reprise post-COVID. « Ainsi, en Afrique subsaharienne, la croissance économique cumulée par habitant pour les cinq prochaines années a été estimée par le Fonds Monétaire International comme étant inférieure de 75 pour cent par rapport au reste du monde. Seule une reprise solidaire, résiliente et durable, fondée sur le Programme 2030 et l’Agenda 2063, permettra de mettre fin à cette pandémie et de récolter les fruits d’initiatives prometteuses comme la Zone de libre-échange continentale africaine. », a-t-il déclaré.
La guerre en Ukraine aggrave une triple crise : alimentaire, énergétique, et financière, pour la région et bien au-delà.
Alors que le Secrétaire général a effectué juste avant sa venue au Sénégal, un voyage en Russie et en Ukraine, où il a respectivement rencontré les Présidents Poutine et Zelensky, cette question brulante de l’actualité n’a pas manqué d’être évoquée lors de l’entretien au palais présidentiel de l’avenue Roume.
Le Président Macky Sall a exprimé sa vive préoccupation, déclarant notamment que : « C’est une tragédie humaine avec un risque potentiel de dérapage nucléaire sans compter son impact catastrophique sur les économies, en particulier celle des pays comme les nôtres. ». Cette inquiétude est également partagée par son invité, qui a créé le Groupe mondial de réponse à la crise sur l'alimentation, l'énergie et les finances, qui mobilise des Agences des Nations Unies, des banques de développement et d'autres organisations internationales, pour apporter des réponses concrètes à l’impact de cette crise, notamment sur les systèmes alimentaires. « Soyons sérieux. Il n’y aura pas de véritable solution au problème global de sécurité alimentaire mondiale sans réintégrer la production agricole de l’Ukraine ainsi que la production alimentaire et d’engrais de la Russie et de la Biélorussie dans les marchés mondiaux, et cela en dépit de la guerre. Je suis déterminé à tout faire pour faciliter un dialogue qui puisse permettre la concrétisation de cet objectif. », a-t-il déclaré.
Un Iftar symbole d’une paix souhaitée partout dans le monde
Après avoir évoqué au cours de leur entretien et dans leurs déclarations les défis multiples pour lesquels une coopération régionale et internationale est essentielle, le Secrétaire général a été convié par son hôte à consacrer à la tradition du Iftar (rupture du jeûne), en ce dernier jour du mois de ramadan. « En ce mois saint, je suis ici – avant tout – pour exprimer toute ma solidarité avec les populations, en particulier avec les communautés les plus vulnérables et les victimes de terrorisme. », avait précisé M. Guterres dans sa déclaration.
Ce diner lui étant offert la veille de son anniversaire, le Président Macky Sall n'a pa manqué de lui exprimer ses vœux de santé et de succès dans la lourde et noble mission qui est la sienne.
Le Secrétaire général Antonio Guterres et sa délégation ont quitté le Sénégal dans la matinée du lundi 02 mai, en direction du Niger, puis du Nigéria où il achèvera sa tournée africaine.
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Histoire
27 avril 2022
Au nom de chaque enfant en vie aujourd’hui grâce aux vaccins au Sénégal.
James Philipps. C’est le nom du petit garçon qui, en 1796, à 8 ans seulement, a reçu le premier vaccin moderne mis au point par Edward Jenner.
Ce vaccin l’a protégé contre la variole. Il a pu voir le jour grâce aux siècles d’innovations héritées des médecins d’Afrique du Nord, des grands-mères de Constantinople et des médecins de la dynastie Ming en Chine, qui étaient tous à la recherche de moyens pour protéger les générations suivantes contre la maladie et la mort prématurée.
Cette quête, je la connais bien. J'ai le bonheur et le privilège de travailler pour l’UNICEF, le plus grand fournisseur de vaccins au monde, et de dédier mon quotidien au service des enfants. Au cours des 75 ans de notre existence, l'UNICEF a vacciné 45 % des enfants de la planète. Or, il fut un temps où, moi aussi, j’ai été enfant et, comme la plupart des enfants pour lesquels nous travaillons, je dois sans doute ma vie aux vaccins. J’ai donc eu envie d’écrire cette lettre de gratitude, avec le concours de tous les membres de l’UNICEF, au nom de chaque enfant en vie aujourd’hui grâce aux vaccins.
Il nous semblait important de dire MERCI.
Merci au Gouvernement du Sénégal, qui très tôt, a compris l'impérieuse nécessité d'encourager et de mettre en place des programmes de vaccination, pour qu'au Sénégal, chaque enfant soit protégé. Bien entendu, ce sont des milliers de femmes et d'hommes, personnels soignants, qui s'emploient au quotidien partout sur l'étendue du territoire national, pour que nos enfants soient protégés. Jaa ngeen jëf !
Je ne peux m'empêcher de m'émerveiller devant le courage de celles et ceux qui au quotidien, sont sur le front pour atteindre chaque enfant. Cette lettre de gratitude rend hommage à ces agents communautaires qui travaillent sans relâche pour surmonter l'hésitation enracinée contre la vaccination dans sa communauté, afin que la science puisse l'emporter sur la superstition.
Je m’adresse aussi à ces jeunes volontaires qui ont trouvé de nouvelles façons ingénieuses de briser les mythes et pris l'initiative de faire comprendre à leur communauté l'importance de la vaccination pour les protéger de la pandémie et d’autres maladies évitables par la vaccination, comme la polio. Ils ont prouvé une fois de plus que les jeunes peuvent devenir les précurseurs d'un nouvel éveil.
Cette lettre rend aussi hommage au personnel soignant qui ont transcendé leur devoir, atteignant des terrains jusque-là inaccessibles et lointains avec l'esprit de ne laisser personne de côté.
J’adresse cette lettre de gratitude aux autorités, aux partenaires de développement, aux communautés et aux familles, à celles et ceux qui prennent à cœur les soins de santé, car nous ne serions pas là où nous en sommes aujourd’hui, et nous ne pourrions aller encore plus loin demain, si vous n'aviez pas investi en faveur des soins de santé universels.
Au Sénégal, environ neuf enfants sur dix sont vaccinés pour tous les principaux antigènes de routine. Il nous reste donc un dernier enfant à atteindre. La pandémie a obligé le pays à réorganiser ses systèmes de vaccination contre la COVID-19, en investissant du temps et des ressources qui nous aideront à renforcer également la vaccination de routine et à atteindre tous les enfants sous-vaccinés ou ceux et celles qui n'ont jamais été vaccinés.
Le pays dispose désormais de capacités plus élevées et de meilleurs systèmes en place pour atteindre de grandes populations en peu de temps, même dans les zones reculées, a développé une nouvelle expertise en matière de communication des risques et d'engagement communautaire pour fournir des informations, répondre aux hésitations et stimuler la demande de vaccins. Il s'agit d'un capital précieux sur lequel bâtir et protéger tous les enfants du pays contre les maladies et les décès évitables.
Le voyage n'est pas terminé, les systèmes sont encore loin d'être adéquats pour atteindre chaque enfant et réaliser tous ses droits, mais cette vitesse d'innovation peut être la base d'un bond en avant considérable. Alors que nous célébrons la Semaine Mondiale de la Vaccination, nous devons conserver tout ce que nous avons appris et tirer le meilleur parti des solutions qui ont transformé nos vies au cours des deux dernières années.
Enfin, il ne me reste plus qu’une personne à remercier : vous ! Je vous adresse cette lettre de gratitude, parce que, si vous vous êtes déjà fait vacciner ou si vous avez fait vacciner votre enfant, vous faites partie des maillons de cette chaîne qui contribue à tous nous protéger. Vous êtes la preuve vivante de ce que peut accomplir l’humanité à force de dévouement, de coopération et d’amour. De ma part et de la part de tous les membres de l’UNICEF au Sénégal et de chaque enfant en vie grâce aux vaccins, merci.
Merci. Merci. Merci.
Bâtissons un monde dans lequel une #LongueViePourTous est une réalité
Silvia DANAILOV
Représentante de l’UNICEF au Sénégal
Représentante de l’UNICEF au Sénégal
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Histoire
25 avril 2022
Wassacodé : la mortalité maternelle et infantile réduite grâce à la case de santé
A quelques encablures du fleuve Sénégal, le village de Wassacodé est situé à 18 kilomètres de la ville de Matam. Environ un millier d’âmes vivent dans la localité, avec une majorité de femmes. Parmi les hommes du village, beaucoup, en particulier les plus jeunes, ont cédé aux sirènes de l’immigration.
L’aridité, la chaleur et le manque d’infrastructures ont pendant longtemps rendu la vie des femmes difficile, particulièrement quand elles étaient enceintes. Beaucoup d’accouchements à domicile, certains coûtant malheureusement la vie à la maman ou à l’enfant, parfois aux deux ; et pour les cas les plus compliquées des évacuations à Ourossogui, à une dizaine de kilomètres, pour les moins chanceuses à dos d’animaux ou dans une charrette, quand l’ambulance d’Ourossogui n’est pas disponible ; ce qui arrive souvent.
La case de l’espoir
La condition sanitaire des femmes s’est considérablement améliorée, depuis que grâce à l’offre de services à base communautaire (SBC) de l’UNFPA, une case de santé a été construite au sein du village, en collaboration avec l’ONG WHEPSA. Ce projet permet aux femmes enceintes de pouvoir accéder aux soins de santé directement dans le village, à travers une approche méthodologique globale qui se base sur un relèvement des structures sanitaires pour réduire la mortalité prénatale et lors de l'accouchement ; mais également pour sensibiliser les populations sur la santé maternelle et infantile. Pour faciliter l’appropriation de cette structure sanitaire communautaire, les femmes de Wassacodé et des villages environnants sont regroupées au sein d’une association, qui utilise des relais religieux et communautaires pour sensibiliser les populations.
Grâce à leur dynamisme, les femmes ont mis en place une caisse solidaire, qui permet de soutenir les femmes présentant des difficultés financières pour la prise en charge des soins. « La case de santé a considérablement diminué les risques liés à la grossesse de femme du village. Peu d’entre elles optent pour l’accouchement à domicile, plus risqué. Maintenant, les femmes sont suivies tout au long de leur grossesses à travers de consultations régulières et nous pouvons prévenir les grossesses à risques. », nous confie Dieynaba Lâm, un des deux agents de santé de la case. « Auparavant, les femmes rencontraient toutes les difficultés du monde pour aller accoucher à Ourossogui ou Matam, en particulier durant la période d’hivernage à cause des pistes impraticables. Aujourd’hui, la situation s’est beaucoup améliorée, même si je dois dire que nous manquons cruellement de matériels et surtout de médicaments. », renchérit-elle. Il faut souligner que les accoucheuses traditionnelles collaborent avec les agents de santé et ont su s’adapter, en accueillant positivement le projet. Elles accompagnent désormais les femmes au poste de santé. Outre les accouchements, d’autres interventions sont assurées dans le poste de santé, notamment pour la nutrition des enfants, à travers un projet de traitement de la malnutrition du Programme Alimentaire Mondial (PAM) ; et l’enregistrement des naissances. Diary Diallo, 27 ans, a accouché de son troisième enfant dans le poste de santé. Son petit garçon a maintenant 6 mois et elle est venue pour la visite mensuelle. « Pour mes deux premières grossesses, j’étais obligée de me rendre en charrette au centre de santé de Sinthiou Garba, ce qui était très éprouvant pour moi, pour mon troisième accouchement je n’ai pas eu de problème. J’étais suivie par les agents de santé et tout s’est bien déroulé. Je reviens régulièrement pour le suivi de la santé de mon enfant, mais également le mien et le poste de santé est une vraie bénédiction pour toutes les femmes du village et des villages environnants », déclare-t-elle avec enthousiasme. En mission conjointe dans les régions de Saint-Louis et de Matam, l’Equipe-pays des Nations Unies au Sénégal a pu constater à quel point cette case de santé avait amélioré la vie des femmes de Wassacodé, en écoutant les témoignages de ces dernières. Le Coordonnateur Résident, Siaka Coulibaly a réitéré à cette occasion l’engagement du Système des Nations Unies à soutenir la communauté, en particulier les femmes, en appelant les Agences à plus de coordination et de synergie dans l'appui apporté aux villages de la région.
L’aridité, la chaleur et le manque d’infrastructures ont pendant longtemps rendu la vie des femmes difficile, particulièrement quand elles étaient enceintes. Beaucoup d’accouchements à domicile, certains coûtant malheureusement la vie à la maman ou à l’enfant, parfois aux deux ; et pour les cas les plus compliquées des évacuations à Ourossogui, à une dizaine de kilomètres, pour les moins chanceuses à dos d’animaux ou dans une charrette, quand l’ambulance d’Ourossogui n’est pas disponible ; ce qui arrive souvent.
La case de l’espoir
La condition sanitaire des femmes s’est considérablement améliorée, depuis que grâce à l’offre de services à base communautaire (SBC) de l’UNFPA, une case de santé a été construite au sein du village, en collaboration avec l’ONG WHEPSA. Ce projet permet aux femmes enceintes de pouvoir accéder aux soins de santé directement dans le village, à travers une approche méthodologique globale qui se base sur un relèvement des structures sanitaires pour réduire la mortalité prénatale et lors de l'accouchement ; mais également pour sensibiliser les populations sur la santé maternelle et infantile. Pour faciliter l’appropriation de cette structure sanitaire communautaire, les femmes de Wassacodé et des villages environnants sont regroupées au sein d’une association, qui utilise des relais religieux et communautaires pour sensibiliser les populations.
Grâce à leur dynamisme, les femmes ont mis en place une caisse solidaire, qui permet de soutenir les femmes présentant des difficultés financières pour la prise en charge des soins. « La case de santé a considérablement diminué les risques liés à la grossesse de femme du village. Peu d’entre elles optent pour l’accouchement à domicile, plus risqué. Maintenant, les femmes sont suivies tout au long de leur grossesses à travers de consultations régulières et nous pouvons prévenir les grossesses à risques. », nous confie Dieynaba Lâm, un des deux agents de santé de la case. « Auparavant, les femmes rencontraient toutes les difficultés du monde pour aller accoucher à Ourossogui ou Matam, en particulier durant la période d’hivernage à cause des pistes impraticables. Aujourd’hui, la situation s’est beaucoup améliorée, même si je dois dire que nous manquons cruellement de matériels et surtout de médicaments. », renchérit-elle. Il faut souligner que les accoucheuses traditionnelles collaborent avec les agents de santé et ont su s’adapter, en accueillant positivement le projet. Elles accompagnent désormais les femmes au poste de santé. Outre les accouchements, d’autres interventions sont assurées dans le poste de santé, notamment pour la nutrition des enfants, à travers un projet de traitement de la malnutrition du Programme Alimentaire Mondial (PAM) ; et l’enregistrement des naissances. Diary Diallo, 27 ans, a accouché de son troisième enfant dans le poste de santé. Son petit garçon a maintenant 6 mois et elle est venue pour la visite mensuelle. « Pour mes deux premières grossesses, j’étais obligée de me rendre en charrette au centre de santé de Sinthiou Garba, ce qui était très éprouvant pour moi, pour mon troisième accouchement je n’ai pas eu de problème. J’étais suivie par les agents de santé et tout s’est bien déroulé. Je reviens régulièrement pour le suivi de la santé de mon enfant, mais également le mien et le poste de santé est une vraie bénédiction pour toutes les femmes du village et des villages environnants », déclare-t-elle avec enthousiasme. En mission conjointe dans les régions de Saint-Louis et de Matam, l’Equipe-pays des Nations Unies au Sénégal a pu constater à quel point cette case de santé avait amélioré la vie des femmes de Wassacodé, en écoutant les témoignages de ces dernières. Le Coordonnateur Résident, Siaka Coulibaly a réitéré à cette occasion l’engagement du Système des Nations Unies à soutenir la communauté, en particulier les femmes, en appelant les Agences à plus de coordination et de synergie dans l'appui apporté aux villages de la région.
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Histoire
25 avril 2022
La classe passerelle et le rêve de Maïmouna
Comme tous les enfants de son âge, Maïmouna Sarr a des rêves plein la tête. Depuis la rentrée scolaire, son rêve le plus cher est devenu réalité ; elle peut enfin aller à l’école, comme toutes ses amies. A 13 ans, c’est une jeune fille très épanouie que nous avons rencontrée à l’école Ibrahima Thioub de Matam.
Concentrée, elle lève la main à toutes les questions de l’enseignant, en donnant à chaque fois avec délectation la bonne réponse, non sans arborer un sourire malicieux qui trahit sa satisfaction.
Maïmouna vit avec sa grand-mère. Son père ; elle ne se souvient plus vraiment de lui. Il est parti travailler au Gabon lui a-t-on dit. Quant à sa mère, elle travaille à Dakar et revient quand elle le peut. Sa grand-mère est gentille et l’aime beaucoup, nous confie-t-elle. Mais comme elle est trop âgée pour s’occuper des tâches domestiques, c’est Maïmouna qui l’aide dès l’aube, en allant chercher de l’eau à la borne fontaine, ensuite elle prépare la bouillie pour toute la famille, puis vient le moment d’aller chercher du bois et de préparer le repas, après avoir balayé la maison et parfois fait le linge.
Le rude quotidien de Maïmouna n’est malheureusement pas un fait rare dans la région. Le manque d’emploi a poussé les hommes et beaucoup de femmes en âge de travailler à l’immigration vers les centres urbains, où à l’étranger. Il ne reste alors dans beaucoup de familles, que les enfants, en particulier les filles, pour aider aux champs et effectuer le travail domestique.
L’école pour rêver
Voyant sa petite fille adorée malheureuse de ne pas pouvoir aller à l’école, la grand-mère de Maïmouna a su saisir l’opportunité des classes passerelles, pour réaliser le rêve de sa petite Maï. En effet pendant longtemps, elle disait que c’était trop tard, elle pensait Maïmouna trop âgée pour la mettre à l’école. Alors, c’est sans hésitation qu’elle prit sa décision, quand elle a entendu parler des classes passerelles, qui offrent aux enfants non scolarisés, y compris ceux qui travaillent, une seconde chance d’intégrer – ou de réintégrer – le système scolaire formel. « Je veux devenir enseignante ! » répond Maï, avec beaucoup d’assurance, quand nous lui demandons le métier qu’elle souhaite exercer plus tard. « C’est pour aider les petites filles comme moi à devenir quelqu’un. » ajoute-t-elle, les yeux embrumés, d’une voix sentencieuse, qui semble transformer son rêve en besoin quasi vital. Devenir quelqu’un ! Ces mots d’une petite fille, tranchent avec son jeune âge et saisissent aux tripes les membres de l’Equipe-pays des Nations Unies au Sénégal, venus visiter la classe passerelle.
Soutenir toutes les Maïmouna
Même si des progrès significatifs ont été réalisés en matière d’éducation de base, il existe des disparités régionales importantes laissant des milliers d’enfants en dehors du système scolaire, en particulier à l’école primaire. Alors que certains sont inscrits dans des écoles coraniques non formelles, beaucoup d’autres sont tout simplement privés de leur droit à l’éducation.
Les raisons sont multiples ; la pauvreté, l’éloignement des écoles, la mauvaise qualité de l’enseignement parfois ou encore une faible sensibilisation des parents à l’importance de l’éducation. La conséquence est que beaucoup de ces enfants non scolarisés sont souvent exposés au travail des enfants et privés de leur droit à l’éducation ; une situation qui leur laisse peu de possibilités de développer pleinement leur potentiel.
Aussi, grâce à l’engagement d’Agences du Système des Nations Unies comme l’UNICEF et le PAM, des solutions sont trouvées et beaucoup d’enfants non scolarisés reprennent les chemins de l’école. A travers le projet de classes passerelles et d’appui aux daaras (écoles coraniques), l’UNICEF en collaboration avec les autorités académiques, promeut la réinsertion des enfants dans le système éducatif. Pour ce faire, l’Agence forme des facilitateurs dont certains sont enrôlés par le Ministère de l’Education Nationale (MEN), et équipe les classes et les élèves en matériels, tout en menant des activités de sensibilisation sur la nécessité d’encourager les inscriptions. Il faut souligner que les classes passerelles sont multi-classes et multi-âge et permettent de préparer les enfants et adolescents en décrochage scolaire à réintégrer le cursus scolaire normal.
Les résultats à Matam sont d’autant plus probants, qu’une autre initiative du Programme Alimentaire Mondial (PAM), facilite considérablement le quotidien des enfants, mais également des familles. En effet, à travers son programme des cantines scolaires, 54 344 élèves des 236 écoles élémentaires publiques de la région de Matam (soit 54% des écoles primaires), bénéficient annuellement d’au moins un repas chaud quotidien. Une bénédiction pour les familles et un apport quotidien qui a considérablement permis d’améliorer les résultats des enfants et surtout leur santé nutritionnelle, selon l’inspecteur d’académie de Matam.
Pour rappel, outre les repas, le programme des cantines scolaires comprend également d’autres aspects comme les foyers améliorés, la mise à disposition d’intrants de qualité, des jardins scolaires, ainsi que des formations à travers l’application Nutrifami.
L’Equipe-pays des Nations Unies a quitté Maïmouna et ses ami(e)s heureux d’être à l’école, avec la promesse de soutenir d’avantage les enfants de la région pour qu’ils puissent tous avoir la possibilité de développer pleinement leur potentiel et bâtir un avenir serein.
Concentrée, elle lève la main à toutes les questions de l’enseignant, en donnant à chaque fois avec délectation la bonne réponse, non sans arborer un sourire malicieux qui trahit sa satisfaction.
Maïmouna vit avec sa grand-mère. Son père ; elle ne se souvient plus vraiment de lui. Il est parti travailler au Gabon lui a-t-on dit. Quant à sa mère, elle travaille à Dakar et revient quand elle le peut. Sa grand-mère est gentille et l’aime beaucoup, nous confie-t-elle. Mais comme elle est trop âgée pour s’occuper des tâches domestiques, c’est Maïmouna qui l’aide dès l’aube, en allant chercher de l’eau à la borne fontaine, ensuite elle prépare la bouillie pour toute la famille, puis vient le moment d’aller chercher du bois et de préparer le repas, après avoir balayé la maison et parfois fait le linge.
Le rude quotidien de Maïmouna n’est malheureusement pas un fait rare dans la région. Le manque d’emploi a poussé les hommes et beaucoup de femmes en âge de travailler à l’immigration vers les centres urbains, où à l’étranger. Il ne reste alors dans beaucoup de familles, que les enfants, en particulier les filles, pour aider aux champs et effectuer le travail domestique.
L’école pour rêver
Voyant sa petite fille adorée malheureuse de ne pas pouvoir aller à l’école, la grand-mère de Maïmouna a su saisir l’opportunité des classes passerelles, pour réaliser le rêve de sa petite Maï. En effet pendant longtemps, elle disait que c’était trop tard, elle pensait Maïmouna trop âgée pour la mettre à l’école. Alors, c’est sans hésitation qu’elle prit sa décision, quand elle a entendu parler des classes passerelles, qui offrent aux enfants non scolarisés, y compris ceux qui travaillent, une seconde chance d’intégrer – ou de réintégrer – le système scolaire formel. « Je veux devenir enseignante ! » répond Maï, avec beaucoup d’assurance, quand nous lui demandons le métier qu’elle souhaite exercer plus tard. « C’est pour aider les petites filles comme moi à devenir quelqu’un. » ajoute-t-elle, les yeux embrumés, d’une voix sentencieuse, qui semble transformer son rêve en besoin quasi vital. Devenir quelqu’un ! Ces mots d’une petite fille, tranchent avec son jeune âge et saisissent aux tripes les membres de l’Equipe-pays des Nations Unies au Sénégal, venus visiter la classe passerelle.
Soutenir toutes les Maïmouna
Même si des progrès significatifs ont été réalisés en matière d’éducation de base, il existe des disparités régionales importantes laissant des milliers d’enfants en dehors du système scolaire, en particulier à l’école primaire. Alors que certains sont inscrits dans des écoles coraniques non formelles, beaucoup d’autres sont tout simplement privés de leur droit à l’éducation.
Les raisons sont multiples ; la pauvreté, l’éloignement des écoles, la mauvaise qualité de l’enseignement parfois ou encore une faible sensibilisation des parents à l’importance de l’éducation. La conséquence est que beaucoup de ces enfants non scolarisés sont souvent exposés au travail des enfants et privés de leur droit à l’éducation ; une situation qui leur laisse peu de possibilités de développer pleinement leur potentiel.
Aussi, grâce à l’engagement d’Agences du Système des Nations Unies comme l’UNICEF et le PAM, des solutions sont trouvées et beaucoup d’enfants non scolarisés reprennent les chemins de l’école. A travers le projet de classes passerelles et d’appui aux daaras (écoles coraniques), l’UNICEF en collaboration avec les autorités académiques, promeut la réinsertion des enfants dans le système éducatif. Pour ce faire, l’Agence forme des facilitateurs dont certains sont enrôlés par le Ministère de l’Education Nationale (MEN), et équipe les classes et les élèves en matériels, tout en menant des activités de sensibilisation sur la nécessité d’encourager les inscriptions. Il faut souligner que les classes passerelles sont multi-classes et multi-âge et permettent de préparer les enfants et adolescents en décrochage scolaire à réintégrer le cursus scolaire normal.
Les résultats à Matam sont d’autant plus probants, qu’une autre initiative du Programme Alimentaire Mondial (PAM), facilite considérablement le quotidien des enfants, mais également des familles. En effet, à travers son programme des cantines scolaires, 54 344 élèves des 236 écoles élémentaires publiques de la région de Matam (soit 54% des écoles primaires), bénéficient annuellement d’au moins un repas chaud quotidien. Une bénédiction pour les familles et un apport quotidien qui a considérablement permis d’améliorer les résultats des enfants et surtout leur santé nutritionnelle, selon l’inspecteur d’académie de Matam.
Pour rappel, outre les repas, le programme des cantines scolaires comprend également d’autres aspects comme les foyers améliorés, la mise à disposition d’intrants de qualité, des jardins scolaires, ainsi que des formations à travers l’application Nutrifami.
L’Equipe-pays des Nations Unies a quitté Maïmouna et ses ami(e)s heureux d’être à l’école, avec la promesse de soutenir d’avantage les enfants de la région pour qu’ils puissent tous avoir la possibilité de développer pleinement leur potentiel et bâtir un avenir serein.
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Histoire
19 avril 2022
Entretien avec Mme Oulimata Sarr, Directrice Régionale, ONU Femmes Afrique de l’Ouest et du Centre
A l’occasion de la journée internationale des femmes, célébrée ce 8 mars, sous le thème « l’égalité des sexes aujourd’hui pour un avenir durable », Mme Oulimata Sarr, Directrice Régionale d’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, revient sur l’engagement de l’Agence qu’elle dirige en faveur des femmes, au Sénégal et dans la sous-région.
En reconnaissance de la contribution des femmes et des filles du monde entier qui mènent l’offensive quant à l’adaptation et la réponse aux changements climatiques et à leur atténuation, en faveur de la construction d’un avenir plus durable pour toutes les personnes, la Journée internationale des femmes célébrée le 8 mars 2022 est placée sous le thème de « L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable ». Comment ONU Femmes aide-t-elle à faire avancer cette problématique au Sénégal et dans la sous-région ?
ONU Femmes soutient l'autonomisation économique des femmes conformément à ses engagements et s'appuie sur des études de plus en plus nombreuses qui montrent que l'égalité des sexes contribue de manière significative au développement économique et durable. Au niveau opérationnel, au Sénégal, ONU Femmes soutient la participation effective des femmes dans les chaînes de valeur agricole avec un focus sur l’agriculture résiliente au changement climatique depuis 2018. Nous organisons les agricultrices en coopératives en fonction de la chaîne de valeur (riz, céréales locales et fruits de saison) et soutenons leur accès au financement, à la terre, à la technologie, aux compétences et au marché. Nous travaillons avec plus de 25 000 femmes au Sénégal. C’est ainsi que nous contribuons à rendre les femmes plus autonomes économiquement, plus résilientes et mieux outillées en matière d’adaptation et d’atténuation au dérèglement climatique. Au niveau politique, nous aidons les pays à intégrer le genre dans leurs stratégies et politiques relatives à la transition vers l’économie verte. A titre d’exemple nous menons un programme de recherche avec la Banque Africaine de Développement sur l’économie verte et venons tout juste de publier le rapport intitulé : « Des emplois verts pour les femmes en Afrique ». Nous utilisons toutes ces ressources pour influencer les politiques publiques, afin que nos Etats puissent élaborer des stratégies nationales d’économie verte qui placent les femmes au centre de la réflexion, pour leur donner accès à davantage emplois verts.
Femmes et changement climatique : Pouvez-vous nous faire l’état des lieux de la question au Sénégal ?
Le Sénégal à l’instar des pays du Sahel est très vulnérable au changement climatique en raison de la dépendance de son économie à l’agriculture. Étant donné que les femmes jouent un rôle essentiel dans l’agriculture (plus de 70% de la main-d’œuvre) et en raison de leur forte dépendance aux ressources naturelles pour l’agriculture et pour leurs tâches domestiques, elles sont particulièrement touchées par le changement climatique. Le nord du Sénégal, zone essentiellement agricole et pastorale est particulièrement affecté par les effets du dérèglement climatique. Afin de limiter les contraintes que le changement climatique fait peser sur les rendements agricoles, ONU Femmes a mis en place le projet d’Appui aux Femmes dans l’Agriculture et le Développement Durable (PAF/AGRIFED) en 2018. Grâce à un financement de près de deux millions de dollars US de BNP Paribas, ONU Femmes a pu renforcer les capacités de près de 16 000 femmes du Réseau des Femmes Agricultrices du Nord (REFAN). Ce projet a fourni à ces agricultrices les connaissances leur permettant de s’adapter au changement climatique. Ainsi, 700 productrices de riz ont amélioré leurs connaissances sur l’agriculture résiliente au changement climatique, à travers la formation de formateurs et la formation professionnelle dans les champs-écoles des agriculteurs. Nous avons également participé à leur autonomisation en faisant bénéficier à environ 1 600 femmes d’une ligne de crédit de 350 000 000 FCFA mise en place par BNP Paribas et gérée par BAOBAB pour financer la production et la commercialisation. Nous avons appuyé par ailleurs la sécurisation des terres octroyées aux femmes, la mise en place et l’adoption de sept chartes locales et de plans d'action de gouvernance foncière garantissant et protégeant les droits fonciers des femmes.
Après plus de 2 ans de pandémie, l’heure est à la relance socio-économique. Quel rôle a joué ONU Femmes durant cette crise et quel sera la place des femmes dans ce processus de reprise, et particulièrement dans l’économie verte ?
Lorsque survient une catastrophe ou crise, les femmes sont souvent les plus durement affectées. Au plus fort de la pandémie, ONU Femmes et ses Agences sœurs ont mis en place des initiatives majeures pour soulager les femmes. La première est l’initiative conjointe « Panier de la ménagère », réalisée avec la FAO et l’UNFPA. D’un montant de 450 millions de FCFA, elle consistait à apporter un revenu à environ 5 800 producteurs locaux et à fournir à environ 3 400 ménages vulnérables un panier composé de produits alimentaires diversifiés et nutritifs. A côté de cela, toujours pour lutter contre la baisse des revenus durant la Covid-19, nous avons formé plus de 2 000 femmes du GIE « Union pour le développement des Femmes de Yoff (UDEFY) » à la fabrication de savons et à la transformation de produits alimentaires. Cette initiative débutée en 2020 s’est tout d’abord déroulée en ligne, elle perdure encore et permet à ces femmes de tirer des revenus issus de la vente des produits transformés et des savons. Par ailleurs nous avons appuyé le Gouvernement du Sénégal dans la riposte contre la pandémie, notamment à travers la sensibilisation, la distribution de centaines de kits d’hygiène, des dons en nature à plus de 3 100 personnes, entre autres actions.
L’heure est à la reprise et surtout à la prise en compte de la vulnérabilité des femmes qui a été exacerbée par la pandémie. La reprise doit être inclusive et verte au Sénégal. C’est pourquoi avec nos partenaires, nous cherchons des moyens d’assurer que la transition vers l’économie verte ne se fasse pas sans les femmes. Les conclusions de nos rapports sur l’emploi vert sont que les femmes sont bien positionnées dans les secteurs qui créeront des emplois soutenables, mais qu’elles n’occuperont pas les meilleures places et y seront moins nombreuses que les hommes.
A ce sujet, je dois mentionner l’initiative PSE Vert, du Gouvernement du Sénégal, un programme du Plan Sénégal Emergent qui constitue une ligne directrice pour toutes les initiatives mises en place par les partenaires au développement qui travaillent autour de la problématique du changement climatique. Six secteurs ont été définis comme prioritaires par cet ambitieux programme : l’énergie, la foresterie, l’agriculture, l’eau et l’assainissement, l’industrie, l’urbanisme et la construction. Nos programmes et projets sont alignés au PSE Vert avec comme objectif de contribuer à l’atténuation et l’adaptation aux effets du changement climatique, à la gestion durable des ressources naturelles et la préservation des écosystèmes au Sénégal, avec les femmes comme actrices principales.
Si nous voulons que les femmes et les entreprises dirigées par des femmes soient au centre de l’économie verte dans les prochaines décennies, nous devons influencer les politiques maintenant. Nous devons travailler sur les déséquilibres dans l’accès aux financements, aux marchés publics ou encore au foncier. Nous devons aussi nous attaquer au problème du travail non rémunéré des femmes. Il faut impérativement soutenir la formation et l’éducation des femmes et des filles, afin qu’elles puissent faire face aux nouveaux défis de cette économie verte. Il existe des possibilités de tirer parti de l’instrument qu’est la finance verte, les passations de marchés écologiques ou encore le marché du carbone, pour s’assurer que les femmes occupent une bonne place.
Les problématiques de l’égalité, du respect des droits des femmes et leur autonomisation, de leur résilience sont des questions transversales qui concernent la quasi-totalité des Agences du Système des Nations Unies. Comment jugez-vous la collaboration entre les Agences sur ces questions et comment les initiatives conjointes, programmes et politiques peuvent-elles être renforcées ?
Au niveau local, nous travaillons avec entre autres institutions publiques : l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME), le Réseau des Femmes Agricultrices du Nord (REFAN), la Société d’Aménagement et d’Exploitation des terres du Delta et de la Vallée du fleuve Sénégal (SAED), les Agences Régionales de Développement (ARD). Des initiatives identiques se déroulent également dans de nombreux autres pays de la sous-région. Au niveau bilatéral, nous travaillons en synergie avec les Agences des Nations Unies pour avoir un impact significatif sur la vie de nos bénéficiaires. Grâce à la transversalité de la thématique genre, nous parvenons à travailler en synergie avec beaucoup d’Agences. J’ai cité au tout début de l’interview l’initiative conjointe « Le panier de la ménagère », mais je peux aussi citer le projet entre le PNUD, ONU Femmes et UNFPA sur la sécurité humaine dans les communes de Fass-Gueule-Tapée-Colobane.
Les collaborations entre Agences sont courantes et permettent d’atteindre des résultats tangibles. Le bien être des populations reste au cœur de toutes nos interventions. Ce dénominateur commun qui est à l’origine de notre mandat à tous, fait que nos interventions se rejoignent naturellement. Nous faisons partie d’un même système dont nous partageons les valeurs et la logique. A l’avenir, je prédis plus de synergies, car les interconnexions sont de plus en plus nombreuses dans le monde où nous vivons. Actuellement, alors que les crises multiformes sont légion et parfois interdépendantes, une seule intervention ne peut permettre de soulager durablement ou de satisfaire les communautés dans le besoin. De ce fait, nous devons travailler ensemble pour fournir une réponse holistique, de manière à sécuriser les populations que nous servons. Mme Oulimata Sarr
Directrice Régionale, ONU Femmes Afrique de l’Ouest et du Centre
ONU Femmes soutient l'autonomisation économique des femmes conformément à ses engagements et s'appuie sur des études de plus en plus nombreuses qui montrent que l'égalité des sexes contribue de manière significative au développement économique et durable. Au niveau opérationnel, au Sénégal, ONU Femmes soutient la participation effective des femmes dans les chaînes de valeur agricole avec un focus sur l’agriculture résiliente au changement climatique depuis 2018. Nous organisons les agricultrices en coopératives en fonction de la chaîne de valeur (riz, céréales locales et fruits de saison) et soutenons leur accès au financement, à la terre, à la technologie, aux compétences et au marché. Nous travaillons avec plus de 25 000 femmes au Sénégal. C’est ainsi que nous contribuons à rendre les femmes plus autonomes économiquement, plus résilientes et mieux outillées en matière d’adaptation et d’atténuation au dérèglement climatique. Au niveau politique, nous aidons les pays à intégrer le genre dans leurs stratégies et politiques relatives à la transition vers l’économie verte. A titre d’exemple nous menons un programme de recherche avec la Banque Africaine de Développement sur l’économie verte et venons tout juste de publier le rapport intitulé : « Des emplois verts pour les femmes en Afrique ». Nous utilisons toutes ces ressources pour influencer les politiques publiques, afin que nos Etats puissent élaborer des stratégies nationales d’économie verte qui placent les femmes au centre de la réflexion, pour leur donner accès à davantage emplois verts.
Femmes et changement climatique : Pouvez-vous nous faire l’état des lieux de la question au Sénégal ?
Le Sénégal à l’instar des pays du Sahel est très vulnérable au changement climatique en raison de la dépendance de son économie à l’agriculture. Étant donné que les femmes jouent un rôle essentiel dans l’agriculture (plus de 70% de la main-d’œuvre) et en raison de leur forte dépendance aux ressources naturelles pour l’agriculture et pour leurs tâches domestiques, elles sont particulièrement touchées par le changement climatique. Le nord du Sénégal, zone essentiellement agricole et pastorale est particulièrement affecté par les effets du dérèglement climatique. Afin de limiter les contraintes que le changement climatique fait peser sur les rendements agricoles, ONU Femmes a mis en place le projet d’Appui aux Femmes dans l’Agriculture et le Développement Durable (PAF/AGRIFED) en 2018. Grâce à un financement de près de deux millions de dollars US de BNP Paribas, ONU Femmes a pu renforcer les capacités de près de 16 000 femmes du Réseau des Femmes Agricultrices du Nord (REFAN). Ce projet a fourni à ces agricultrices les connaissances leur permettant de s’adapter au changement climatique. Ainsi, 700 productrices de riz ont amélioré leurs connaissances sur l’agriculture résiliente au changement climatique, à travers la formation de formateurs et la formation professionnelle dans les champs-écoles des agriculteurs. Nous avons également participé à leur autonomisation en faisant bénéficier à environ 1 600 femmes d’une ligne de crédit de 350 000 000 FCFA mise en place par BNP Paribas et gérée par BAOBAB pour financer la production et la commercialisation. Nous avons appuyé par ailleurs la sécurisation des terres octroyées aux femmes, la mise en place et l’adoption de sept chartes locales et de plans d'action de gouvernance foncière garantissant et protégeant les droits fonciers des femmes.
Après plus de 2 ans de pandémie, l’heure est à la relance socio-économique. Quel rôle a joué ONU Femmes durant cette crise et quel sera la place des femmes dans ce processus de reprise, et particulièrement dans l’économie verte ?
Lorsque survient une catastrophe ou crise, les femmes sont souvent les plus durement affectées. Au plus fort de la pandémie, ONU Femmes et ses Agences sœurs ont mis en place des initiatives majeures pour soulager les femmes. La première est l’initiative conjointe « Panier de la ménagère », réalisée avec la FAO et l’UNFPA. D’un montant de 450 millions de FCFA, elle consistait à apporter un revenu à environ 5 800 producteurs locaux et à fournir à environ 3 400 ménages vulnérables un panier composé de produits alimentaires diversifiés et nutritifs. A côté de cela, toujours pour lutter contre la baisse des revenus durant la Covid-19, nous avons formé plus de 2 000 femmes du GIE « Union pour le développement des Femmes de Yoff (UDEFY) » à la fabrication de savons et à la transformation de produits alimentaires. Cette initiative débutée en 2020 s’est tout d’abord déroulée en ligne, elle perdure encore et permet à ces femmes de tirer des revenus issus de la vente des produits transformés et des savons. Par ailleurs nous avons appuyé le Gouvernement du Sénégal dans la riposte contre la pandémie, notamment à travers la sensibilisation, la distribution de centaines de kits d’hygiène, des dons en nature à plus de 3 100 personnes, entre autres actions.
L’heure est à la reprise et surtout à la prise en compte de la vulnérabilité des femmes qui a été exacerbée par la pandémie. La reprise doit être inclusive et verte au Sénégal. C’est pourquoi avec nos partenaires, nous cherchons des moyens d’assurer que la transition vers l’économie verte ne se fasse pas sans les femmes. Les conclusions de nos rapports sur l’emploi vert sont que les femmes sont bien positionnées dans les secteurs qui créeront des emplois soutenables, mais qu’elles n’occuperont pas les meilleures places et y seront moins nombreuses que les hommes.
A ce sujet, je dois mentionner l’initiative PSE Vert, du Gouvernement du Sénégal, un programme du Plan Sénégal Emergent qui constitue une ligne directrice pour toutes les initiatives mises en place par les partenaires au développement qui travaillent autour de la problématique du changement climatique. Six secteurs ont été définis comme prioritaires par cet ambitieux programme : l’énergie, la foresterie, l’agriculture, l’eau et l’assainissement, l’industrie, l’urbanisme et la construction. Nos programmes et projets sont alignés au PSE Vert avec comme objectif de contribuer à l’atténuation et l’adaptation aux effets du changement climatique, à la gestion durable des ressources naturelles et la préservation des écosystèmes au Sénégal, avec les femmes comme actrices principales.
Si nous voulons que les femmes et les entreprises dirigées par des femmes soient au centre de l’économie verte dans les prochaines décennies, nous devons influencer les politiques maintenant. Nous devons travailler sur les déséquilibres dans l’accès aux financements, aux marchés publics ou encore au foncier. Nous devons aussi nous attaquer au problème du travail non rémunéré des femmes. Il faut impérativement soutenir la formation et l’éducation des femmes et des filles, afin qu’elles puissent faire face aux nouveaux défis de cette économie verte. Il existe des possibilités de tirer parti de l’instrument qu’est la finance verte, les passations de marchés écologiques ou encore le marché du carbone, pour s’assurer que les femmes occupent une bonne place.
Les problématiques de l’égalité, du respect des droits des femmes et leur autonomisation, de leur résilience sont des questions transversales qui concernent la quasi-totalité des Agences du Système des Nations Unies. Comment jugez-vous la collaboration entre les Agences sur ces questions et comment les initiatives conjointes, programmes et politiques peuvent-elles être renforcées ?
Au niveau local, nous travaillons avec entre autres institutions publiques : l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME), le Réseau des Femmes Agricultrices du Nord (REFAN), la Société d’Aménagement et d’Exploitation des terres du Delta et de la Vallée du fleuve Sénégal (SAED), les Agences Régionales de Développement (ARD). Des initiatives identiques se déroulent également dans de nombreux autres pays de la sous-région. Au niveau bilatéral, nous travaillons en synergie avec les Agences des Nations Unies pour avoir un impact significatif sur la vie de nos bénéficiaires. Grâce à la transversalité de la thématique genre, nous parvenons à travailler en synergie avec beaucoup d’Agences. J’ai cité au tout début de l’interview l’initiative conjointe « Le panier de la ménagère », mais je peux aussi citer le projet entre le PNUD, ONU Femmes et UNFPA sur la sécurité humaine dans les communes de Fass-Gueule-Tapée-Colobane.
Les collaborations entre Agences sont courantes et permettent d’atteindre des résultats tangibles. Le bien être des populations reste au cœur de toutes nos interventions. Ce dénominateur commun qui est à l’origine de notre mandat à tous, fait que nos interventions se rejoignent naturellement. Nous faisons partie d’un même système dont nous partageons les valeurs et la logique. A l’avenir, je prédis plus de synergies, car les interconnexions sont de plus en plus nombreuses dans le monde où nous vivons. Actuellement, alors que les crises multiformes sont légion et parfois interdépendantes, une seule intervention ne peut permettre de soulager durablement ou de satisfaire les communautés dans le besoin. De ce fait, nous devons travailler ensemble pour fournir une réponse holistique, de manière à sécuriser les populations que nous servons. Mme Oulimata Sarr
Directrice Régionale, ONU Femmes Afrique de l’Ouest et du Centre
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Communiqué de presse
06 août 2021
Sénégal : Don de 700 000 dollars du gouvernement des États-Unis à l'UNICEF pour faciliter le déploiement de vaccins homologués contre la COVID-19 à travers le pays
Ces fonds permettront à l'UNICEF de renforcer la chaîne du froid au Sénégal, en vue de garantir la distribution et la livraison, en toute sécurité, des vaccins, y compris ceux fournis par la Facilité COVAX, dans l'ensemble du pays. Les fonds seront également utilisés pour appuyer les efforts du gouvernement visant à encourager l'utilisation de vaccins sûrs et efficaces et l'application continue de mesures de protection au sein des communautés.
COVAX est une initiative internationale codirigée par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), Gavi et l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle a pour but de promouvoir un accès équitable aux vaccins contre la COVID-19 à l'échelle mondiale. Ces organisations travaillent en partenariat avec d'autres structures, dont l'UNICEF, pour ralentir la propagation du virus et sauver des vies. Avec 4 milliards de dollars fournis à ce jour, le gouvernement des États-Unis est le principal pourvoyeur de fonds à la Facilité COVAX. Au cours de ce mois de juillet 2021, les États-Unis ont fourni plus de 300 000 doses uniques de vaccins Johnson & Johnson au Sénégal à travers le COVAX, en coordination avec l'Union africaine.
Cet appui de l'USAID à l'UNICEF devrait s'ajouter à titre complémentaire aux dons effectués par le COVAX. Le partenariat USAID-UNICEF arrive à point nommé pour le Sénégal qui connaît, depuis la fin du mois de mai 2021, une nouvelle recrudescence de cas de COVID-19.
Grâce au soutien de l'USAID, l'UNICEF pourra poursuivre l'acquisition d'équipements essentiels au transport des vaccins, notamment des boîtes isothermes, des bacs à glace et des porte-vaccins.
Il pourra également renforcer la communication en matière de santé publique à travers les médias grand public et les réseaux sociaux. Ces fonds aideront le gouvernement et les partenaires à lutter contre la désinformation et à stimuler les efforts visant à limiter la propagation du COVID-19. Le renforcement de la communication sur les risques et la mobilisation des communautés pour promouvoir la vaccination seront déterminants pour sauver des vies, contenir la pandémie, protéger les systèmes de santé et faciliter la relance de l'économie.
« L'accès abordable et équitable au vaccin contre la COVID-19 constitue une priorité urgente pour sauver des vies, protéger les agents de santé de première ligne du Sénégal et faciliter un retour progressif à la normalité. Nous nous réjouissons de ce soutien de l'USAID qui contribuera à préparer les nouveaux arrivages de vaccins contre la COVID-19 et à s'assurer de leur distribution en toute sécurité à travers le pays », a déclaré Silvia Danailov, représentante de l'UNICEF au Sénégal, avant d’ajouter que « malgré les progrès impressionnants réalisés dans la campagne de vaccination, le Sénégal a besoin d'importantes doses de vaccin supplémentaires pour atteindre une plus grande partie de sa population et vaincre le virus. Il a également besoin d'un soutien accru pour renforcer la chaîne de froid et communiquer avec les communautés afin de créer un environnement favorable à la vaccination, d'instaurer la confiance et de garantir l'application des mesures barrières tout en poursuivant le déploiement des vaccins. »
Pour sa part, Peter Trenchard, directeur de l'USAID au Sénégal, a déclaré que « les vaccins sont un outil essentiel dans la lutte contre la COVID-19. La vaccination permet de neutraliser le virus, de se protéger contre les complications graves de cette maladie et d'alléger la lourde charge qu'elle fait peser sur les systèmes de santé et le personnel de santé déjà mis à rude épreuve. Ceci est particulièrement important dans le contexte de la flambée actuelle que connaît le Sénégal, qui est devenue de plus en plus inquiétante ces dernières semaines.»
Selon M. Trenchard, les Etats-Unis sont fiers de leur rôle de leader mondial dans la lutte contre la COVID-19 et ce don de vaccins s'inscrit dans le cadre de leur engagement à mettre fin à la pandémie. Le Directeur de l'USAID au Sénégal a également déclaré que « l'USAID Sénégal espère pouvoir aider le gouvernement du Sénégal et d'autres partenaires du secteur de la santé à livrer, distribuer et administrer des vaccins essentiels pour aider le pays à se remettre sur pied et à protéger les populations vulnérables. L'USAID Sénégal continuera, à travers ses partenaires, à encourager l'utilisation des vaccins partout au Sénégal et à sensibiliser à l'importance du port de masques pour sauver des vies. »
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À propos de l’UNICEF
L'UNICEF intervient dans certains des endroits les plus inhospitaliers du monde, pour venir en aide aux enfants les plus défavorisés. Nous sommes présents dans plus de 190 pays et territoires et œuvrons au service de tous les enfants où qu'ils se trouvent, afin de bâtir un monde meilleur pour tous. Pour plus d'informations sur les activités de l'UNICEF, visiter le site www.unicef.org/fr.
À propos de l'USAID
L'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) est la principale agence du gouvernement américain. Sa mission est de mettre fin à l'extrême pauvreté à travers le monde et de permettre à des sociétés résilientes et démocratiques de réaliser leur potentiel. L'année 2021 marque le 60e anniversaire de l'USAID et 60 ans de partenariat avec le peuple sénégalais. www.usaid.gov/senegal.
Pour plus d'informations, contacter:
UNICEF - Emna Kayouli, Spécialiste des partenariats : +221 77 731 34 80, ekayouli@unicef.org
UNICEF - Moussa Diop, Spécialiste en communication : +221 77 644 33 22, modiop@unicef.org
USAID - Aissa Dabo, Spécialiste en communication pour le développement : +221 77 418 36 62, adabo@usaid.gov
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Communiqué de presse
16 juillet 2021
Sénégal : le Japon renouvelle son partenariat avec l'UNICEF pour accompagner le pays dans ses efforts en faveur de la vaccination.Le Japon a intensifié son soutien au Sénégal en octroyant un généreux don de 962 280 $ alors que le gouvernement s'efforce
Le soutien renouvelé du Japon arrive au moment où le Sénégal connaît depuis fin mai 2021, une nouvelle vague de cas de COVID-19 après une baisse constante du nombre de cas à partir de février 2021. A la date du 15 juillet 2021, le pays a enregistré un total de 48.270 cas de COVID-19, avec 1.209 décès et 4.217 sous traitement. À ce jour, un total de 1.123.800 doses de vaccins approuvés par l'OMS ont été reçues, dont deux livraisons de vaccins COVAX (508.800 doses).
Grâce à ce nouveau partenariat avec le Japon, l'UNICEF apportera son assistance technique au gouvernement du Sénégal qui continue de déployer sa campagne de vaccination. Le renforcement de la chaîne du froid, la poursuite des dons de vaccins et des messages cohérents aux communautés sur l'importance de maintenir les mesures barrières et d'encourager la vaccination contribueront à inverser cette tendance à la hausse inquiétante des cas de COVID.
En dépit des progrès importants notés dans la campagne de vaccination, le Sénégal a besoin de doses supplémentaires importantes de vaccins pour couvrir une plus grande partie de sa population et espérer vaincre le virus. Le pays a également besoin d'un soutien supplémentaire pour renforcer la chaîne de froid et assoir la communication envers les communautés afin de créer un environnement favorable à la vaccination, renforcer la confiance et de garantir le respect des mesures barrières pendant que le déploiement des vaccins se poursuit.
Le gouvernement du Japon a fourni une aide d’urgence au Sénégal en réponse à la crise du COVID-19 en mai 2020 avec un don de 2,6 millions de dollars qui a permis à l'UNICEF de donner un appui technique au gouvernement du Sénégal pour renforcer la gestion de la réponse au COVID-19, le système de santé et d’améliorer la couverture sanitaire universelle pour sa population. « Grâce au soutien généreux du gouvernement et du peuple japonais, l'UNICEF a pu agir de manière efficiente en réponse au COVID-19 en mettant à disposition du matériel d'hygiène et des équipements médicaux essentiels et la promotion des mesures de prévention au profit de plus de 390.000 personnes et enfants vulnérables », a déclaré Silvia Danailov, représentante de l'UNICEF au Sénégal.
Le soutien du Japon s'est également avéré déterminant pour assurer la continuité des soins de santé, de nutrition et de protection pour 150.000 enfants, femmes et leurs familles vulnérables pendant la crise, contribuant ainsi à la protection sociale du peuple sénégalais à plus long terme. Son Excellence M. Arai Tatsuo, ambassadeur du Japon au Sénégal, félicite l'UNICEF pour son « travail remarquable et les résultats considérables obtenus », en réponse au COVID-19 au Sénégal. « Le partenariat dynamique entre le gouvernement du Japon et l'UNICEF a apporté un soutien efficace au Sénégal dans sa lutte contre le COVID-19, en particulier pour les femmes et les enfants », a-t-il déclaré.
La représentant de l'UNICEF et l'ambassadeur du Japon ont visité récemment l’unité néonatale de l'hôpital régional de Ziguinchor le 28 juin 2021 qui a bénéficié du partenariat de l’UNICEF et du Japon. Lors de cette visite, Ndiamé Diop, le directeur de l'hôpital, a souligné les résultats concrets obtenus grâce au partenariat entre le gouvernement du Sénégal, le Japon et l'UNICEF. « Avant l'arrivée de l'équipement et du soutien technique, 50 pour cent des bébés nécessitant des soins urgents dans l'unité néonatale décédaient. Ce chiffre a drastiquement baissé à 3% », a-t-il déclaré.
« Ce renversement n'aurait pas été possible sans le soutien de nos partenaires. Au nom du Gouvernement du Sénégal et de la Région de Ziguinchor, nous tenons à remercier le Gouvernement du Japon et son peuple, ainsi que l'UNICEF, qui ont été à nos côtés en soutenant les équipes médicales dans leurs efforts inlassables pour atteindre ce résultat », a-t-il confié.
Alors que les livraisons de doses de vaccin continuent à travers le mécanisme COVAX et d'autres canaux, il est important que le pays soit en mesure de stocker les arrivages en cours et les acheminer rapidement et en toute sécurité à l’échelle nationale. Le partenariat avec le Japon permettra à l'UNICEF de poursuivre son soutien technique pour renforcer la chaîne de froid et aider à combler les déficits grâce à l'achat d'équipements clés. Au total, le Japon a fait un don de plus de 12 millions de dollars en Afrique de l'Ouest et du Centre pour faciliter les efforts de l'UNICEF visant à soutenir les gouvernements dans le déploiement des vaccins en Afrique de l'Ouest.
À propos de l’UNICEF
L’UNICEF travaille dans certains des endroits les plus inhospitaliers du monde pour atteindre les enfants les plus défavorisés. Dans plus de 190 pays et territoires, nous travaillons pour chaque enfant, chaque jour, afin de construire un monde meilleur pour tous.
Pour en savoir plus sur l’UNICEF et son action, veuillez consulter le site : www.unicef.org/fr.
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Moussa Diop, Communication Specialist: +221 77 644 33 22, modiop@unicef.org
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Communiqué de presse
27 mars 2021
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) met à la disposition du Ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants des équipements pour améliorer les conditions d’accueil et d’hébergement des enfants au Centre GINDDI
Le don de l’UNICEF va permettre d’améliorer les conditions de prise en charge et d'assistance aux enfants en danger ou victimes de toutes formes de violence, d’abus ou d’exploitation pour lesquels un hébergement temporaire est nécessaire en vue de leur réinsertion familiale et sociale durable.
Le Centre GINDDI assure l’accompagnement des enfants en situation de risques ayant des besoins spécifiques de protection, en particulier les jeunes filles victimes d’abus et de maltraitance. Il contribue à la promotion de l’éducation alternative des enfants non scolarisés ou déscolarisés et à la sensibilisation des adolescents/jeunes en santé sexuelle et reproductive. Il gère également une ligne d’appel gratuite (numéro 116) qui offre des services d’écoute, de conseil et d’assistance en protection de l’enfant.
« L’UNICEF est heureux de fournir ces équipements pour appuyer les efforts de l’Etat dans l’accompagnement et la prise en charge temporaire des enfants vulnérables, en danger ou victimes de violations. Le Centre GINDDI joue un rôle central dans le dispositif des services de protection de l’enfant. Sa vocation de centre de premier accueil est d’autant plus pertinente avec le contexte de COVID-19 », a souligné Madame Silvia Danailov, la Représentante de l’UNICEF.
« Un centre d’accueil réunissant les conditions optimales de sécurité et de confort est un élément essentiel pour tout dispositif de protection et d’assistance aux enfants. Avec ces nouveaux équipements le Centre GINDDI pourra mieux remplir sa part dans la mise en œuvre du projet de protection d’urgence des enfants vulnérables dans le contexte de la COVID-19 », a souligné pour sa part, le Ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants.
Dans le cadre de son Programme de Coopération 2019-2023, l’UNICEF soutient le Gouvernement du Sénégal dans la mise en œuvre de sa stratégie nationale de protection de l’enfant, sous la coordination du Ministère de la Femme, Famille, Genre et Protection de l’enfant. L’UNICEF appuie ainsi les institutions nationales à travers différents secteurs, ainsi que les organisations de la société civile, dans leurs efforts et actions de i) prévention des risques de violences, abus, exploitation à l’encontre des enfants, et ii) d’amélioration de l’accès et de la qualité des services de protection pour les enfants victimes ou en danger. Cela se traduit notamment par des appuis pour la communication et mobilisation communautaire, le renforcement des services multisectoriels, des cadres politiques et juridiques, ainsi que des dispositifs de coordination.
Pour information, le don au centre GINDDI est composé des équipements suivants : 50 matelas, 50 moustiquaires, des équipements pour la cuisine du Centre (réfrigérateur, congélateur, cuisinière) et de l’infirmerie (réfrigérateur pour les médicaments et registres).
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Communiqué de presse
03 mars 2021
Une année après le début de la pandémie au Sénégal, le pays va recevoir un premier lot de 324.000 doses de vaccins dans le cadre de l’initiative COVAX.
Le Sénégal s’apprête à recevoir un lot de 324.000 doses du vaccin AstraZeneca/ Oxford produit sous licence par Serum Institute of India, dans le cadre de la première phase d’expédition des vaccins anti-COVID dans le monde à travers l’initiative COVAX. Un an après l’enregistrement du premier cas de COVID-19 le 02 mars 2020, le pays attend cette livraison acheminée par l’UNICEF et prévue le 3 mars. Le 28 février déjà, un premier lot de seringues et boîtes de sécurité, indispensables pour permettre le début de la vaccination des groupes prioritaires, ont également été acheminées par l’UNICEF dans le cadre de l’initiative COVAX.
Le lot de vaccins prévus représente une première dotation visant à vacciner les populations prioritaires. Près de 1 million de doses supplémentaires sont déjà prévues au cours du second trimestre 2021, et d’autres vont suivre tout au long de 2021. Le Sénégal fait partie des premiers pays du monde participant à l’initiative COVAX à recevoir ces lots. Au total, 20% de la population la plus vulnérable bénéficiera de ces vaccins, c’est-à-dire les travailleurs de santé de première ligne, les personnes âgées de plus de 60 ans et les personnes présentant des comorbidités.
COVAX, qui est le pilier vaccins du dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (Accélérateur ACT), est co-dirigé par l'Alliance pour les vaccins (Gavi), l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), avec l’UNICEF comme partenaire clé de mise en œuvre, notamment pour l’achat et la livraison des vaccins.
L’objectif de l’initiative COVAX est de donner à tous les pays du monde, quel que soit leur niveau de revenu, un accès équitable et abordable à des vaccins sûrs et efficaces contre la COVID19. C’est un mécanisme de solidarité international mis en place au profit de 92 pays à faible ou moyen revenu pour lutter ensemble et efficacement contre la pandémie de la COVID-19.
« Les vaccins sauvent des vies. La vaccination des agents de santé de première ligne et des personnes vulnérables permettra un retour progressif à la normale. Cela bénéficiera à toute la population et en particulier aux enfants en favorisant l’accès aux services de santé, d'éducation et de protection. L’UNICEF, ensemble aux côtés de tous les partenaires, travaille sans relâche en soutien au gouvernement pour l'introduction du vaccin COVID-19 et au déploiement de la campagne de vaccination dans le pays. Dans l’esprit de la couverture sanitaire universelle, nous ne devons laisser personne pour compte », a souligné Silvia Danailov, Représentante de l’UNICEF.
L’initiative COVAX prévoit de livrer 2 milliards de doses de vaccin contre la COVID-19 dans 92 pays en 2021 et d’expédier dans une trentaine de pays plus de 14,5 millions de seringues autobloquantes. Même avant la pandémie, l’UNICEF était déjà le plus grand acquéreur de vaccins au monde, achetant chaque année plus de 2 milliards de vaccins destinés à près de la moitié des enfants de moins de cinq ans de la planète.
Au Sénégal, le système des Nations Unies, notamment grâce à l’appui technique de l’OMS et l’UNICEF, s’est mobilisé depuis le début de la pandémie en collaboration avec les autres partenaires et aux côtés du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale pour appuyer la riposte nationale à la COVID-19 et faciliter l’acheminement des vaccins. A ce jour le Sénégal compte plus 34.000 cas positifs à la COVID-19, dont plus 850 morts.
« Le Sénégal fait partie des premiers pays en Afrique à recevoir le vaccin AstraZeneca/Oxford à travers le mécanisme COVAX. Ceci représente un grand espoir face au nombre croissant de nouvelles contaminations et de décès. Nous notons avec satisfaction que la facilité COVAX a réalisé la promesse d’un accès mondial et équitable à un vaccin, qui protègera en particulier les agents de santé et les personnes qui encourent le plus grand risque de contracter la maladie. Ceci constitue l'unique moyen d’atténuer l'impact de la pandémie sur la santé publique et l’économie. » Dr Lucile Imboua, Représentante Résident de l’OMS.
« L’initiative COVAX à laquelle adhère le Sénégal est une nouvelle preuve que c’est uniquement en mutualisant nos efforts que nous viendrons à bout de la pandémie à COVID-19. Nous saluons les efforts de tous les partenaires qui ont rendu l’espoir d’un accès mondial et équitable au vaccin possible. Nous félicitons le Gouvernement du Sénégal et l’ensemble des partenaires pour le formidable travail de minutieuse planification, de logistique et de préparation d’un plan de déploiement national de vaccination, soutenu par la famille des Nations Unies, toujours engagée pour que personne ne soit laissée pour compte. Ensemble soyons prêts à nous faire vacciner pour notre santé et celle de nos proches » a indiqué Siaka Coulibaly, Coordonnateur Résident du système des Nations Unies au Sénégal.
Pour plus information et demande interviews, contacter :
Moussa Diop, UNICEF Sénégal, +221 77 644 33 22, modiop@unicef.org
Dr Aliou Diallo, OMS Sénégal, +221 77 299 17 88, dialloali@who.int
Papa Cheikh Saadbu Sakho Jimbira, +221 77 462 29 28 papa.sakhojimbira@un.org
Evan O’Connell, Gavi, l’Alliance du Vaccin, +33 6 17 57 21 26, eoconnell@gavi.org
Sabrina Sidhu, UNICEF New York, +1 917 4761537, ssidhu@unicef.org Sandra Bisin, UNICEF Dakar, +221 77 819 2300, sbisin@unicef.org
CEPI Press Office, +44 7387 055214, press@cepi.ne
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Communiqué de presse
21 janvier 2021
La reine Máxima achève sa visite virtuelle au Sénégal pour promouvoir l'inclusion financière.
Tout au long de la journée, l'avocate spéciale a tenu de nombreuses discussions avec des dirigeants des secteurs public et privé, des partenaires de développement internationaux et des fournisseurs de technologies innovantes. Il a notamment rencontré le président du Sénégal, M. Macky Sall, le gouverneur de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), M. Tiémoko Meyliet Koné, le ministre des finances et du budget, M. Abdoulaye Daouda Diallo, le ministre de la microfinance et de l'économie solidaire, Mme Zahra Iyane Thiam, et le ministre de l'économie numérique et des télécommunications, M. Yankhoba Diatara.
La reine Máxima a partagé ses idées et a proposé de contribuer aux efforts visant à promouvoir de manière responsable l'accès aux services financiers, ce qui peut aider le monde à atteindre les objectifs de développement durable (SDG) des Nations unies. L'avocate spéciale a souligné que la technologie financière inclusive (fintech) représente une grande opportunité pour améliorer la vie financière des gens, tout en notant qu'il est important de prendre en compte et d'atténuer les risques qui y sont associés.
La reine Máxima, qui s'est déjà rendue au Sénégal en 2011 en sa qualité de représentante des Nations unies, a rencontré le président Sall lors du Forum économique mondial en janvier 2020, et a tenu des réunions virtuelles avec la BCEAO en décembre 2020, a souligné que l'inclusion financière reste une question importante à traiter dans le pays. Selon le dernier Global Findex de la Banque mondiale (2017), seulement 42 % des adultes au Sénégal ont accès à des services financiers formels, soit par le biais d'une institution financière traditionnelle, soit par l'intermédiaire de l'argent mobile. Cela représente une augmentation par rapport au précédent Findex de 2014, où le pourcentage d'adultes au Sénégal ayant un compte financier s'élevait à 15 %.
Malgré cette tendance à la hausse, environ 4,85 millions d'adultes n'ont toujours pas accès aux services financiers au Sénégal. Selon l'UNSGSA, cela limite les possibilités de développement de la population. Et les personnes les plus touchées sont les personnes vivant dans la pauvreté, les femmes, les propriétaires de petites entreprises et les groupes ruraux - tous mal desservis - qui constituent un point focal clé du travail d'inclusion financière de la Reine Máxima avec les Nations unies.
En outre, l'UNSGSA a souligné l'importance des services financiers en raison de la crise COVID-19 pour aider les communautés vulnérables à gérer les chocs, à assurer une nutrition adéquate et à aider les petites entreprises à se maintenir à flot. Les pays disposant d'écosystèmes de services financiers numériques avancés ont pu réagir plus efficacement. Il s'agit notamment de développer les programmes de transferts d'argent liquide d'urgence qui reposent sur des portefeuilles ou des comptes bancaires mobiles, ainsi que de promouvoir les paiements électroniques entre les personnes, les gouvernements et les entreprises, et de favoriser la liquidité des entreprises.
L'avocate spéciale a noté que les principaux obstacles à l'inclusion financière au Sénégal sont le manque de revenus et le coût élevé des services. Cinquante-cinq pour cent des adultes n'ayant pas accès aux services financiers déclarent que leurs revenus sont insuffisants par rapport au coût de la vie. En outre, 27 % des personnes estiment que les frais facturés sont prohibitifs, tandis que 19 % déclarent que les institutions financières sont trop éloignées, selon le Findex 2017.
L'UNSGSA a également déclaré qu'il y a une énorme opportunité - y compris pour le secteur privé - de se concentrer sur l'inclusion financière numérique des femmes au Sénégal, où il y a un écart de huit points entre les sexes, avec 38% des femmes ayant un compte contre 46% des hommes (Findex 2017).
L'Afrique est une priorité pour le travail de l'UNSGSA. Au fil des ans, l'avocate spéciale s'est engagée auprès de nombreux pays du continent pour promouvoir les sujets liés à la finance inclusive, notamment lors d'une visite au Sénégal (2011), ainsi que des visites en Égypte, en Éthiopie, au Kenya, au Liberia, au Mali, au Nigeria, au Rwanda, au Sénégal, en Afrique du Sud et en Tanzanie. L'UNSGSA travaille avec le ministre français des finances, M. Bruno Le Maire, et la coprésidente de la Fondation Bill & Melinda Gates, Mme Melinda Gates, pour faire progresser les services financiers numériques pour les femmes en Afrique. Parallèlement à la 75e Assemblée générale des Nations unies, la reine Máxima a également prononcé un discours lors d'un événement virtuel du partenariat du G7 qui s'est tenu le 23 septembre 2020 sur ce sujet pour soutenir les stratégies de résilience et de relance de COVID-19.
À PROPOS DE L'UNSGSA
Sa Majesté la Reine Máxima des Pays-Bas est l'avocate spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour le financement inclusif du développement (UNSGSA) depuis 2009. En tant qu'avocate spéciale, elle est une voix mondiale de premier plan pour faire progresser l'accès universel et l'utilisation responsable de services financiers abordables, efficaces et sûrs. L'UNSGSA sensibilise, rassemble, encourage les dirigeants et soutient les actions visant à étendre l'inclusion financière au niveau mondial et national, le tout en étroite collaboration avec des partenaires des secteurs public et privé. Un axe important de son travail consiste à mettre en place une technologie responsable pour l'inclusion financière en soutien aux objectifs de développement durable (SDG). Depuis 2011, plus de 1,2 milliard de personnes ont eu accès à des services financiers et ont donc une meilleure chance de transformer leur vie.
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